Le CIPED a choisi depuis sa création en 2016, la voie difficile, mais la mieux à même de rendre service au pays et aux autorités en charge des questions économiques, financières et sociales : se positionner comme un think-tank pour produire lui-même ses papiers en mettant à profit l’expertise avérée de ses membres et la vigilance de son Conseil scientifique et proposer des solutions concrètes et réalisables.

L’autre démarche, plus aisée, aurait été d’organiser des conférences-débats et d’y inviter des spécialistes de tout bord pour livrer leur opinion sur des thèmes épars.

Au cours de cette courte période, le CIPED a édité son premier livre intitulé «Eléments de stratégies de sortie de crise» qui véhicule toute une vision sur la démarche à suivre dans la conception, puis dans la conduite des réformes susceptibles de permettre au pays de retrouver ses équilibres macroéconomiques et de le mettre durablement sur la voie de la croissance.

Le CIPED vient également d’éditer le premier numéro de sa revue semestrielle «Les Cahiers du CIPED» où il décline deux de ses recommandations consignées dans le livre précité concernant, tour à tour, les participations publiques dans les banques et la diplomatie économique.

Le CIPED a constaté que plusieurs de ses analyses et propositions sont reprises par certaines personnes et pas des moindres en omettant au passage d’en citer la source, à l’exception de Néjib Chebbi dont je salue à l’occasion, l’honnêteté intellectuelle.

Tout récemment, un ancien ministre a présenté un papier sur la stratégie de sortie de crise en reprenant quasi intégralement le contenu du livre du «CIPED» sans daigner s’y référer.

Quelques jours avant, une organisation nationale a repris l’idée de création de l’Agence Tunisie-Trésor ou agence de la dette sans en citer la source. Un banquier de la place, qui se reconnaîtra, a pris l’habitude de faire autant malgré nos rappels successifs.

Le CIPED, tout en considérant que ses publications sont faites pour enrichir le débat sur les questions économiques et financières, déplore ces pratiques et ces comportements qui relèvent d’un déficit manifeste de salubrité intellectuelle.

Dorénavant le CIPED sera obligé de faire la mise au point en citant les noms des personnes concernées par ces dépassements.