Le milliardaire saoudien, le prince Alwaleed bin Talal, a été libéré aujourd’hui après deux mois de détention dans le cadre d’une médiatique opération “anti-corruption” lancée par le prince héritier, Mohammed ben Salmane Al Saoud (MBS).

Dans une vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux, il a affirmé avoir été bien traité et disposait de tout le confort dans sa “résidence” du Ritz-Carlton, il a également affirmé avoir obtenu sa libération en prouvant son innocence.

Dans une déclaration rapportée par Reuters, “Le procureur général a approuvé ce matin le règlement qui a été conclu avec le prince Alwaleed bin Talal, et le prince est rentré à la maison à 11h00 (08h00 GMT)”.

Cette opération organisée par le prince héritier MBS semble préparer son accès au trône, elle devrait lui permettre d’envoyer un avertissement à toute la sphère du pouvoir d’Al Saoud et en même temps lui permettre de récupérer une partie des fortunes accumulées par certains princes, hommes d’affaires et hauts fonctionnaires.

Cette opération comportait des risques pour l’Arabie Saoudite sur la sécurité des investissements étrangers dans ce pays. L’arrestation d’Alwaleed, notamment, a été perçue à l’international comme un signal négatif pour le monde des affaires au vu de la notoriété internationale de l’homme d’affaires saoudien, connu pour ses investissements dans l’hôtellerie de luxe (George V à Paris, le Plaza à New York ou encore dans la chaîne Four Seasons), dans Citigroup ou encore dans Apple et Twitter.

Cette opération aurait touché plus de 180 personnes dont 90 personnes auraient déjà obtenu leur libération, les autres seraient en cours dans l’attente de pouvoir réunir le prix de leur libération.

Les autorités saoudiennes auraient pour objectif de réunir 100 milliards de dollars, un montant, s’il est atteint, permettrait de renflouer les caisses du royaume secoué par des années de baisse des prix du pétrole.

“Je ne quitterai pas l’Arabie Saoudite, c’est certain. C’est mon pays”, a affirmé Alwaleed bin Talal dans cette vidéo. A suivre