L’UGTT soutient les différents mouvements pacifiques organisés pour protester contre la hausse des prix, la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens et l’augmentation du taux de la pauvreté et du chômage. C’est ce qu’a déclaré Noureddine Tabboubi, le secrétaire général de la centrale patronale.

Tabboubi a bien pesé ses mots en parlant de “mouvements pacifiques organisé”. Autrement, l’UGTT rejette toute protestation nocturne qui dégénère en actes de violence et de vandalisme portant atteinte aux biens publics et privés, a-t-il expliqué, lors de son intervenant au 9ème congrès de l’Union régionale du travail de l’Ariana.

Le SG de l’UGTT a également souligné avoir eu un entretien, mercredi 10 janvier, avec le chef du gouvernement, Youssef Chahed, entretien au cours duquel il lui a demandé d’accélérer la prise de décisions politiques favorables aux catégories marginalisées fortement touchées par la loi de finances 2018.

Dans ce cadre, Tabboubi indique avoir appelé le chef du gouvernement à annoncer, dans les prochaines heures, une augmentation du SMIG et des allocations accordées aux familles nécessiteuses ainsi que les pensions dérisoires qui ne dépassent pas, dans plusieurs cas, les 70 dinars.

A l’issue de la réunion du bureau exécutif national de l’Union générale tunisienne du travail, tenue le jeudi 11 courant, des propositions seront annoncées visant à préserver le pays de tout danger, selon Tabboubi, demandant au passage aux différents partis politiques à faire prévaloir l’intérêt du pays et à assumer leurs responsabilités notamment en cette conjoncture actuelle qualifiée de très difficile.

Pour sa part, Monem Amira, président du 9ème congrès de l’URT de l’Ariana, a souligné que ce congrès est une occasion pour évaluer les activités du bureau exécutif sortant. Ce congrès, qui se tient sous le signe “unité, militantisme et fidélité”, dénote de l’importance de l’unité des rangs des syndicalistes pour faire face à la détérioration de la situation économique, politique et sociale enregistrée dans le pays et poursuivre le militantisme pour préserver l’intérêt de la classe ouvrière, a ajouté Amira.

Il a aussi mis en garde contre la situation dangereuse actuelle dans le pays qui se caractérise par une tension sociale intense en raison de la flambée des prix dont les premières victimes sont la classe ouvrière.