Lotfi Brahem, le ministre de l’Intérieur, a indiqué que son département ne peut être infiltré que par des éléments humains, c’est-à-dire que l’infiltration par des hackers “est quasi impossible”.

Lors de son audition vendredi par la Commission des compromis au Parlement au sujet de la Carte nationale biométrique, le ministre a estimé que l’appréhension des députés quant à un éventuel piratage des informations contenues dans cette carte d’identité n’est pas justifiée car “le système informatique du ministère de l’Intérieur est très sécurisé et ne peut être infiltré de l’extérieur”.

Il a précisé que le projet de l’identifiant unique sera opérationnel avec la mise en place de la carte biométrique pour toucher tous les domaines afin de faciliter les services administratifs, suivre l’évolution au niveau international dans le domaine de l’identification et du crime, tout en préservant l’équilibre administratif et l’intérêt de l’Etat.

Lotfi Brahem a révélé que le coût de la Carte biométrique est estimé entre 30 à 40 millions de dinars.

De son côté, Naouefel Jammali, président de la Commission des droits, des libertés et des relations extérieures chargé de ce projet, a indiqué que le débat avec le ministre a abouti à des résultats prohibitifs, dont l’accord sur la nécessité d’inclure un article permettant aux citoyens tunisiens d’avoir accès à leurs données personnelles incluses dans la puce électronique et la nécessité de fournir des garanties sur l’empreinte contenue dans la carte biométrique.

“La Commission des compromis au Parlement se réunira lundi prochain pour trouver d’autres consensus sur le projet de la carte biométrique alors que l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) tiendra une séance plénière pour en débattre avant de l’adopter”, a-t-il précisé.