Le Maroc et l’Afrique subsaharienne c’est devenu une histoire qui promet et qui promeut. En effet, le Royaume chérifien s’apprête à adhérer à la zone économique la plus aboutie actuellement en Afrique, en l’occurrence la Communauté économiques des Etats de l’Afrique “CEDEAO“, avec ses 15 Etats membres.

Le Maroc avait formulé, il y a seulement quelques mois, plus précisément en février de l’année en cours, son désir d’adhésion à la CEDEAO. Dans cette demande, le chef de la diplomatie marocaine indiquait que «cette volonté d’adhérer à la CEDEAO s’inscrit dans la vision royale de l’intégration régionale comme clé de voute du décollage économique de l’Afrique. Elle intervient dans la droite ligne de la politique africaine du Souverain, couronnée par le retour du Royaume à l’Union Africaine», selon le ministère marocain des Affaires étrangères.

Si l’on en croit le président de la CEDEAO, Marcel de Souza, cité par l’agence russe Sputnik (à son tour citée par le site maghrebemergent.com), le Maroc est prêt à abandonner sa monnaie, le dirham, pour “une monnaie unique ouest-africaine dès sa mise en place, théoriquement à partir de 2020“. En tout cas, le roi Mohammed VI, dans une lettre adressée au président de la CEDEAO, aurait également assuré que son pays s’engage à l’adhésion à une monnaie unique le jour où elle sera adoptée par la CEDEAO.

«Aujourd’hui, nous voulons aller vers la monnaie unique (…) avec une Banque centrale unique pour l’ensemble des 15 pays. Et si on s’élargit à d’autres pays, tous les pays qui vont adhérer vont utiliser cette monnaie unique. C’est ce qui va favoriser les échanges et les moyens de paiement», explique De Souza.

Toujours selon Sputnik, ces dernières années, le Royaume chérifien a opéré d’importantes percées diplomatiques et économiques en Afrique subsaharienne, ce qui lui a permis d’enregistrer une croissance annuelle de son volume d’échanges de 9,1% entre 2008 et 2016.

Et le président de l’organisation ouest-africaine de souligner que «le jour où on va (être dans la monnaie unique) tous les accords signés entre les pays qui utilisent le CFA tomberont… », et que «l’adhésion à la CEDEAO suppose «une circulation des personnes, des investissements réciproques ainsi que l’unification de la monnaie et des règles tarifaires».

En visite au Rabat en septembre dernier, Marcel de Souza avait déclaré que l’adhésion définitive du Maroc à la CEDEAO sera actée en décembre 2017 à Lomé, la capitale du Togo.