Les militaires au pouvoir à Bamako n’en finissent plus d’essuyer de sanctions de la part des organisations sous-régionales et régionales. C’est le cas entre autres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui vient de décider, lors de sa réunion du 9 janvier 2022, une série de sanctions contre la junte qui gouverne le Mali.

Jugeant d’”extrêmes“ ces nouvelles mesures, le gouvernement se rabat sur sa population, à l’intérieur comme à l’extérieur, en l’appelant «… à une mobilisation générale sur toute l’étendue du territoire national, le 14 janvier 2022, lit-on dans un communiqué publié à l’issue d’un conseil des ministres tenu lundi 10 courant.

Mais ce n’est pas tout. Les autorités religieuses sont elles aussi mises à contribution, auxquelles on demande «…d’organiser des prières dans tous les lieux de culte ».

Les autorités de Bamako assurent être en train «… d’élaborer un plan de riposte pour sauvegarder notre souveraineté et préserver l’intégrité de notre territoire national ».

Rappelons au passage que le Mali a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires en moins d’un an, c’est-à-dire en août 2020 et en mai 2021.

Donc, l’organisation sous-régionale (CEDEAO) veut empêcher que les militaires continuent à diriger durablement le pays. C’est dans cette optique qu’elle a pris les nouvelles sanctions vis-à-vis de la junte.

Il s’agit entre autres du durcissement de l’embargo sur les échanges commerciaux et les transactions financières, hors produits de première nécessité, lequel suscite des inquiétudes quant à son impact sur un pays pauvre et enclavé, éprouvé par les violences de toutes sortes et la pandémie de Covid-19.

Au moment où rédigeons ce papier, à la Coupe d’Afrique des Nations ‘Cameroun 2022’, les Aigles du Mali affrontent, ce mercredi 12 janvier, les Aigles Carthage, premier match du groupe F. Y aura-t-il un impact négatif sur le résultat final pour les Maliens?

Wait and see.