Tunisie : Abdallah Rabhi juge impératif de rationaliser l’exploitation des réserves halieutiques

Les changements climatiques et l’exploitation anarchique des richesses maritimes constituent des problèmes qui ont des conséquences très lourdes et sont à l’origine de la dégradation des ressources halieutiques en Tunisie. C’est ce qu’a déclaré Abdallah Rabhi, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, chargé des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

Intervenant vendredi à Tunis, lors d’une journée d’information sur la vulnérabilité du secteur de la pêche et de l’aquaculture face aux changements climatiques, il a appelé à rationaliser l’exploitation des réserves halieutiques pour assurer leur renouvellement.

Il a souligné que l’impact des changements climatiques qui affecte la vie des habitants et surtout des pêcheurs et agriculteurs, se fait ressentir depuis des années sur les richesses maritimes. Il a évoqué à ce propos, l’apparition de nouvelles espèces invasives, les problèmes de l’augmentation du niveau de la mer et la hausse des températures outre la fréquence des intempéries et des inondations.

Le secrétaire d’Etat a, aussi, parlé des pluies diluviennes enregistrées dans le gouvernorat de Gabès qui ont atteint 195 mm en quelques jours.

Et d’ajouter que le ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche a élaboré une stratégie d’adaptation pour faire face à ces problèmes, prenant en considération l’importance du facteur changements climatiques dans les plans d’action du département pour les années à venir.

En outre, “nous travaillons en collaboration avec l’armée et la garde maritime pour le contrôle et la surveillance des richesses maritimes, outre la surveillance de l’activité de pêche conjointement avec l’Union Européenne, dans le cadre d’une politique commune pour la conservation et la gestion durable des ressources halieutiques”.

Rabhi a par ailleurs, évoqué le faible taux de remplissage des barrages malgré les dernières pluies enregistrées dans le pays, lequel est estimé à seulement 17% pour le barrage de Sidi Salem et entre 19 et 20% dans les autres barrages.

De son côté, la représentante de la FAO, Taroub Bahri, a indiqué que les changements climatiques ont affecté les espèces, la production et les rendements dans les secteurs de la pêche et de l’aquaculture, ajoutant que dans le monde environ 800 millions de personnes dépendent du secteur de la pêche et de l’aquaculture et que les produits de la pêche représentent 37% du commerce international.