Loi de finances complémentaire pour 2018, on y pense déjà

Au moment où tout le monde -syndicats, patronat, professions libérales, exportateurs importateurs- tire à boulets rouges sur le projet de la loi de finances 2018 avant même son adoption par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le gouvernement penserait, déjà de son côté, à l’éventualité de recourir pour la énième fois à une loi de finances complémentaire pour 2018 -bien 2018.

Les risques en sont nombreux. Il y a tout d’abord de fortes probabilités pour que la monnaie nationale continue à glisser. Le budget économique de 2018 a été calculé sur la base d’un taux de change d’un euro contre 3,05 dinars et d’un dollar contre 2,65 dinars.

Des experts, y compris des membres du gouvernement dont Taoufik Rajhi, ministre chargé des Grandes Réformes…, doutent de la capacité de l’équipe en place de maintenir ces taux de change. Plus simplement, le dinar va continuer à chuter.

Vient ensuite le prix du pétrole sur la base duquel a été calculé le budget économique. Le prix retenu est de 54 dollars le baril alors que le prix en cours est de 53 dollars. D’après la Banque mondiale, la tendance est à la hausse. Le prix du baril atteindrait les 60 dollars. Le risque existe donc.

Il y a également le risque de mettre la pression sur les finances publiques par l’effet des augmentations salariales prévues au cours de l’exercice 2018 et celles à négocier dans le cadre d’un nouveau round social.

A tous ces risques, il faudrait ajouter le risque climatique et l’éventualité pour le pays de connaître des changements climatiques brutaux du genre sécheresse extrême, inondations, chute de neige, tremblement de terre…

ABS