Mohamed Trabelsi : 59% des ouvriers des chantiers en Tunisie sont des analphabètes

La Tunisie compte au total 84.827 ouvriers de chantiers, dont 70% travaillent dans des chantiers régionaux et 30% dans les travaux agricoles. Ce sont des chiffres avancés par le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, mardi 30 mai lors d’une plénière à l’ARP.

Répondant à des questions de députés sur le nombre exact des ouvriers de chantiers et le plan prévu par le département des affaires sociales pour régulariser leurs situations, Trabelsi a ajouté que 72% des ouvriers travaillent dans 8 régions, dont la plupart à Kasserine (23,5%).

Il a annoncé à ce sujet que les ouvriers de chantiers âgés de moins de 35 ans bénéficieront de formations pour acquérir du savoir-faire professionnel et d’une prime de formation et aussi d’un carnet de soin durant la période de formation.

Ces ouvriers seront, ensuite, soutenus pour trouver des emplois, a-t-il ajouté, relevant que les besoins en spécialités pour chaque gouvernorat seront identifiés sur la base d’un diagnostic économique disponible au ministère de la Formation Professionnelle et de l’Emploi et au ministère de Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale.

59% des ouvriers des chantiers sont des analphabètes ou d’un niveau scolaire ne dépassant pas le cycle primaire contre 5% de diplômés. Ils sont âgés entre 20 et 49 ans, a précisé le ministre, relevant que le ministère a entamé un dialogue avec l’UGTT pour régulariser les situations de ces ouvriers et aussi les travailleurs bénéficiaires du mécanisme 16 et 20.

Le nombre des bénéficiaire du mécanisme 16 s’élève à 21.387 stagiaires, dont 1971 de diplômés du supérieur alors que ceux bénéficiant du mécanisme 20 est estimé à 8.409 stagiaires, selon Trabelsi.

Le ministre a déclaré que son département a proposé un scénario de régularisation des situations des ouvriers de chantiers sur la base des recommandations du dialogue national concernant l’emploi. Il s’agit de rationaliser les recrutements dans la fonction publique, unifier le système d’accompagnement et de financement, offrir des opportunités de formation et encourager les promoteurs de petits projets en leur offrant la possibilité de contracter directement avec les entreprises publiques.