Abdelkefi se félicite du taux de croissance de 2,1%, malgré de grandes pressions sur la finance publique

Le taux de croissance de 2,1%, enregistré au cours du premier trimestre de 2017, contre 0,9% durant le trimestre précédent, a permis de créer quelque 15.000 emplois supplémentaires”, a déclaré, lundi 15 mai, Fadhel Abdelkefi, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale et aussi ministre des Finances par intérim.

Il se dit optimiste quant aux perspectives de croissance pour toute l’année 2017, évoquant des prémisses de relance de l’économie tunisienne, en particulier au niveau des secteurs de l’agriculture et du tourisme. “C’est une tendance positive, comparée à la même période de 2016, où le taux de croissance a été de 0%”, a ajouté Abdelkefi, estimant que cette hausse est “un début de rétablissement de l’économie tunisienne et un témoignage de sa capacité à atteindre des paliers supérieurs de croissance”.

Selon le ministre du Développement, la structure de croissance est “excellente” dans la mesure où elle est basée sur des secteurs productifs tels que l’agriculture, qui a enregistré un taux de 4,9% et les services marchands, dont la croissance a atteint un taux de 3,4%, en raison de l’augmentation de 35% du nombre des touristes au cours du premiers trimestre 2017.

Il a encore indiqué que le taux de croissance des services non marchands, lequel reflète la croissance des salaires au sein de l’administration, a baissé pour atteindre 0,6% contre 2,8% au cours du premier trimestre de 2016 et 3,9% en 2015, relevant que la compression sur la masse salariale ne se fait pas uniquement en baissant les salaires, mais aussi en augmentant le seuil de la croissance économique.

“En dépit de ces résultats positifs, la vigilance est de mise pour maintenir ce rythme de croissance et préserver la stabilité politique et sécuritaire et aussi la paix sociale”, a prévenu le ministre.

Grâce à cette tendance haussière du taux de croissance, les recettes fiscales ont augmenté de 15% au terme du mois d’avril 2017, a aussi indiqué Fadhel Abdelkefi, soulignant, toutefois, que la finance publique fait toujours face à de grandes pressions.