Economie : Un taux de croissance de 3,3% du secteur agricole entre 2016 et 2020

Le secteur agricole enregistrera un taux de croissance de près de 3,3% au cours de la période 2016-2020 (Taieb)

Le plan quinquennal de développement 2016-2020 vise à réaliser un taux de croissance de prés de 3,3%, dans le secteur agricole, selon le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques de la Pêche, Samir Taieb.

Ce plan de développement qui vise à intégrer l’agriculture dans le cœur du modèle de développement, comporte un ensemble de projets d’un coût global estimé à 1495 millions de dinars, portant sur le dessalement des eaux de la mer, le développement agricole ainsi que l’approvisionnement des zones rurales en eau potable aux zones rurales, a-t-il ajouté, au cours d’une séance d’audience tenue mercredi par la commission de l’agriculture et des services de l’ARP.

Le plan prévoit la plantation de 10 millions d’oliviers jusqu’au 2020, l’aménagement de 650 hectares de périmètres irriguées et 30 km de pistes agricoles outre la réalisation d’un projet visant à améliorer les capacités de stockage de l’office des céréales, moyennant 100 millions de dinars, à travers l’aménagement des silos à céréales au port de Rades et Djebel Ouest ainsi que l’acquisition de trois wagons des chemins de fer.

Le ministre de l’Agriculture a considéré, dans sa réponse aux interventions des députés, que les politiques agricoles suivies depuis deS décennies marginalisent l’agriculteur qui dépend des autres intervenants, dans de la détermination de prix de son produit

Concernant les terres domaniales, Taieb a indiqué que son département en réserve une partie aux investisseurs privés parmi les diplômés des institutions agricoles notant que le département œuvre à régulariser la situation légale des périmètres irrigués exploités en l’intégrant parmi les zones de développement agricole.

Les députés ont évoqué, à cette occasion, plusieurs problématiques dont l’agriculture tunisienne souffre dont la non réalisation des projets de développement proposés en Tunisie. A cet égard le député Mohamed Kadri a proposé au ministère de l’agriculture de tenir compte, lors de l’élaboration des projets de développement agricole, des politiques précédentes de manière à favoriser l’efficience et le bon rendement des projets.

Le député Salem Hamdi a mis l’accent sur la nécessité de dire la vérité à l’opinion publique concernant la crise de la hausse des prix et des légumes, estimant que l’agriculture est la planche de salut de l’économie tunisienne. Cela, a-t-il dit, nécessite par conséquent, de dynamiser la diplomatie économique à travers les représentations diplomatiques tunisiennes dans les différentes régions du monde afin d’identifier de nouveaux marchés et destinations pour les exportations tunisiennes de produits agricoles.

Le député Hédi Soula a relevé les difficultés auxquelles est confronté l’investissement dans le domaine agricole au plan des mesures et procédures, dont l’obligation d’avoir des autorisations de l’administration pour la création de périmètres irrigués, ce qui est de nature à empêcher les jeunes à créer des projets.