Emploi : La Tunisie loin des standards mondiaux d’égalité homme/femme sur le marché du travail

Par : TAP

zied-laaderi-tunisie.jpgEn Tunisie, la part de la femme active dans le marché du travail demeure faible et préoccupante, estime les ministres de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zied Laadhari, et de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Samira Merai.

S’exprimant, vendredi 22 avril à Tunis, à l’ouverture du Salon de l’emploi “Face à Face: Femmes/ Entreprises”, les deux ministres ont mis l’accent sur la nécessité de mobiliser tous les efforts afin de consacrer l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.

Merai a, dans ce contexte, indiqué que la part de la femme active dans le marché du travail se limite à 28%, mais que son département s’est fixé comme objectif d’atteindre un taux égal à 35% à l’horizon 2020.

De son côté, Laadhari a déclaré que la situation actuelle de la femme active demeure “préoccupante” et “en deçà des aspirations”, puisque le taux de chômage chez les femme est le double de celui des hommes. Il a, néanmoins, souligné que les indicateurs de la présence de la femme dans la population active se sont nettement améliorés ces dernières années.

Laadhari a, par ailleurs, fait savoir que son département oeuvre à améliorer l’employabilité chez les femmes, particulièrement celles issues des régions rurales, et ce à travers la création de deux centres qui leur sont destinés.

Prenant la parole, la présidente de la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE), Zohra Ben Nasser, a appelé à la nécessité de bannir toute forme de discrimination sexuelle à l’embauche et de privilégier la “compétence” en tant que critère de prédilection.

Lors de ce Salon, plusieurs conventions visant à lutter contre les inégalités liées au genre dans le domaine de l’emploi ont été signées entre la présidente de la FACE et plusieurs organisations et entreprises privées.

A noter que cette manifestation s’inscrit dans le cadre du projet “Promotion de l’égalité professionnelle Femme/Homme en Tunisie”, un projet financé par l’Union européenne et lancé par les deux ministères en juin 2014.