Tunisie – Economie : Entre 2011 et 2015, 374 entreprises ont fermé chaque année

Par : TAP

Près de 1.900 (plus exactement 1.868) entreprises industrielles ont fermé leurs portes, entre 2011 et 2015, soit une moyenne de 374 unités chaque année, selon les statistiques de l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII).

Comparativement, au cours de la période de 2007 à 2010, près de 1.628 entreprises industrielles avaient fermé, soit en moyenne 407 unités annuellement).

Pour l’année 2015, il ressort des statistiques de l’APII que 263 entreprises industrielles ont arrêté leurs activités, contre 369 entreprises en 2014. Il s’agit notamment de 114 entreprises dans le secteur du textile-l’habillement, 36 dans les industries agroalimentaires et 20 dans le secteur du cuir et chaussures.

Le nombre d’emplois perdus à cause des fermetures d’entreprises industrielles s’élève à 12.912 en 2015, contre 19.711 en 2014 et 37.460 en 2011.

Sur la période allant de 2007 à 2015, près de 3.496 entreprises ont cessé leurs activités, dont 1.785 entreprises ont été recensées dans le secteur du textile-habillement et 414 entreprises dans les industries agro-alimentaires.

Selon les explications de l’APII, les entreprises industrielles fermées au cours de la période 2007 et 2010 ont subi les effets de l’entrée en vigueur de l’accord multi-fibres en 2008, qui a permis à la Chine de commercialiser ses produits textiles sans droits de douane, mais aussi les retombées de la crise économique mondiale de l’année 2008.

Concerne la période 2011-2015, ces fermetures sont dues aux évènements et aux actes de déprédation qui ont accompagné la Révolution et à la crise économique que traverse le pays.

Cependant, il serait intéressant de connaître et le nombre d’entreprises et celui d’emplois créés au cours de cette période. Parce que la vitalité d’une économie se mesure à l’aune de créations et de mort d’entreprises.

L’APII va réaliser une nouvelle étude sur la fermeture des entreprises industrielles en Tunisie, qui sera élaborée par un bureau d’études, à la suite d’un appel d’offres devant être lancé à cet effet. Cette étude devra être parachevée au cours de la deuxième moitié de 2017.