Tunisie – Economie : Trois ministres clés du gouvernement Essid au congrès du CDJ

Par : TAP

“Les opérateurs économiques en Tunisie s’attendent à plus d’audace et de courage de la part des pouvoirs publics pour engager les mesures de réforme nécessaires à la relance de l’économie nationale”. C’est ce qu’a déclaré, vendredi 11 décembre, Khaled Zribi, président national sortant du Centre des jeunes dirigeants d’entreprises (CJD), relevant de l’UTICA.

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Zribi, qui intervenait au 10ème congrès du CJD, tenu à Tunis pour l’élection de son nouveau bureau exécutif, estime qu’il est temps, après la réussite de la phase de transition politique, de travailler, chacun de son côté, pour redresser l’économie tunisienne.

Kais Sellami, membre du bureau exécutif de l’UTICA, est du même avis. Il a plaidé pour des réformes fiscales, sociales et en matière d’éducation, relevant que l’organisation patronale appelle à un dialogue public-privé et des concertations impliquant toutes les parties pour lancer ces réformes.

Le représentant résident de la Fondation allemande Konard -Adenauer-Stiftung, partenaire du CJD, Hardy Osrty, a appelé, lui, à accompagner les réformes de campagnes de vulgarisation et de communication pour réussir à instaurer les changements économiques et sociaux espérés.

Présent à ce congrès, Pedro Lourtie, ambassadeur du Portugal à Tunis, invite les responsables tunisiens à s’inspirer de l’expérience de son pays “qui a vécu également une transition politique”, d’autant plus que les deux économies sont presque similaires, notamment au niveau des secteurs du tourisme et des TIC.

D’après Lourtie, l’économie portugaise a pu se rattraper en lançant des réformes dures portant principalement sur une baisse des salaires et pensions et une augmentation des impôts.

Sur cette question, le ministre des Finances, Slim Chaker, a précisé que la Tunisie a ses spécificités et qu’elle est différente du Portugal. “Il faut prendre compte de ces spécificités et ne pas calquer un modèle économique tout prêt sur la Tunisie”, a-t-il dit, rappelant les nouvelles mesures réformistes inscrites dans la loi des finances pour l’exercice 2016.

Pour sa part, Yassine Brahim, ministre du Développement et de la Coopération internationale, indique que la relance de l’investissement privé, qui représente seulement 60% du Produit intérieur brut (PIB), doit être accompagnée de réformes administratives, lesquelles réformes ont déjà démarré.

Le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Zied Laadhari, soulignera de son côté que la création de l’emploi dépend de la croissance économique et du dynamisme dans le pays. Au niveau de son département, il a précisé que des réformes sont engagées. Elles visent surtout à adapter la formation aux besoins du marché du travail.