Quand la foudre tombe sur Google

google-20154.jpg Un centre de stockage de données basé en Belgique a été frappé à quatre reprises par la foudre à la mi-août. Si le géant du Net dédramatise, certains clients ont tout de même perdu définitivement leurs documents.

La foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit, une expression à faire grincer des dents Google. Car le 13 août dernier, le géant du Net a vu la foudre s’abattre quatre fois sur un des ses data center situé à Saint-Ghislain, en Belgique. Le phénomène climatique a provoqué une panne de courant, qui a vite été maîtrisée grâce à la relève des systèmes d’alimentation de secours. Malheureusement, la perte d’énergie a entraîné à plusieurs reprises des erreurs au niveau du traitement des données stockées par Google, causant la perte définitive d’une partie d’entre elles.

L’entreprise s’est employé à dédramatiser cet événement en arguant que cette perte irrémédiable ne concernait que 0,000001 % des données de son entrepot de stockage numérique belge. L’incident a cependant pu affecter certains clients, qui avaient payé pour que Google leur fournisse un espace où conserver leurs données.
Pas responsable des catastrophes naturelles

« Nous prions tous nos clients ayant été affectés par cet événement exceptionnel de nous excuser. » a déclaré la société sur un de ses blogs. Mais la société a également tenu à rappeler qu’elle n’était en aucun cas responsable des catastrophes naturelles pouvant endommager ses équipements et a encouragé ses clients à faire des doubles de sauvegarde de leurs données.

Ce nouveau type d’accident industriel, propre à la nouvelle ère numérique, n’est pas une première. L’ouragan Sandy avait par exemple causé un certains nombre de dégâts sur différents centres de données en 2012 lors de son passage sur la côte Est des Etats-Unis. Des sites comme le Huffington Post et Buzzfeed avaient été momentanément mis hors circuit.

Des études sont régulièrement établies pour définir un classement des pays du monde où il est le plus sûr d’implanter ses data centers. Si le risque de catastrophe naturelle est un paramètre à prendre en compte, il n’est cependant pas le premier et intervient après le coût de l’énergie, la capacité de la bande passante, la stabilité politique du pays et son coût du travail. C’est pourquoi les Etats-Unis figurait en tête du classement en 2013 malgré les risques de tremblements de terre et d’ouragan élevés dans cette région du monde. D’autant que la plupart des centres de données sont situés dans la Silicon Valley, pas très loin de la faille tectonique de San Andreas à l’origine de séismes aussi réguliers qu’importants en Californie.

Les déclarations de Google ne permettent pas aujourd’hui de déterminer avec précision les quantités exactes de données perdues par leurs propriétaires clients du moteur de recherche. Ceux-ci sont désormais prévenus, même le tout puissant Google n’est pas à l’abri de la colère céleste.