Dijsselbloem “pessimiste” sur un accord rapide avec la Grèce

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érence de presse le 30 janvier à Athènes (Photo : Aris Messinis)

[13/02/2015 13:42:10] La Haye (AFP) Le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a affirmé vendredi être “pessimiste” sur la possibilité d’un accord avec la Grèce au cours de la réunion prévue pour lundi à Bruxelles afin de trouver une solution financière avec Athènes.

“Je suis très pessimiste au sujet d’une étape concrète lundi”, a-t-il assuré à la télévision publique néerlandaise NOS, faisant allusion à une rencontre cruciale des ministres des Finances de la zone euro.

“Les Grecs ont de très grandes ambitions mais les possibilités, étant donné l’état de l’économie grecque, sont limitées”, a déclaré Jeroen Dijsselbloem : “je ne sais pas si nous y arriverons lundi”.

Le programme d’aide à la Grèce arrive à expiration le 28 février, et le nouveau gouvernement grec refuse de le prolonger.

Déterminé à se débarrasser de la troïka de ses créanciers (UE, BCE et FMI) et des mesures qu’elle lui impose depuis 2010 à marche forcée, le gouvernement grec exige d’obtenir un nouveau programme assorti de conditions moins draconiennes sur le plan social.

Les Européens veulent que la Grèce demande une prolongation de son programme pour se financer à court terme, avant d’envisager une solution pour réduire sa dette (plus de 175% du PIB).

Après une réunion particulièrement houleuse ayant ravivé les craintes d’une sortie de ce pays de la zone euro (le “Grexit”), M. Dijsselbloem et le Premier ministre grec Alexis Tsipras se sont mis d’accord jeudi pour entamer dès vendredi des travaux en vue de chercher “une base commune” entre le mémorandum actuel et les propositions d’Athènes.

“Nous ne prêtons de l’argent que quand des progrès sont réalisés et quand de nouvelles réformes sont mises en place et ce n’est déjà plus le cas depuis des mois”, a néanmoins affirmé le président de l’Eurogroupe.

“C’est au gouvernement grec de faire le premier pas”, a-t-il ajouté, rappelant que “le gouvernement grec est très clair sur son intention de ne pas renouveler le programme tel qu’il existe aujourd’hui”.

L’Eurogroupe, quant à lui, “est très clair sur le fait qu’il n’existe des possibilités de changements que si le programme reste sur les rails”, a affirmé M. Dijsselbloem.

Un haut responsable européen a néanmoins affirmé vendredi sous le couvert de l’anonymat que la possibilité de ne pas prolonger le programme d’aide et de discuter d’un nouveau programme était “une option”.