Salon à Montpellier : le vin bio séduit de plus en plus de Français

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à Montpellier (Photo : Pascal Guyot)

[26/01/2015 10:17:18] Montpellier (AFP) Le vin biologique, qui tient salon de lundi à mercredi à Montpellier, est de plus en plus consommé en France, où la production française s’écoule désormais majoritairement (51%) alors que l’exportation était en tête depuis des années.

Sur les dernières années, “le vin bio, 11% des ventes de produits alimentaires bio, est la famille biologique qui a connu le taux de croissance le plus élevé en France”, constate Patrick Guiraud, président de Sudvinbio, l’organisateur du salon, Millésime bio.

Selon une étude de 2013, réalisée par Sudvinbio, un Français sur trois a consommé du vin bio, régulièrement ou de temps en temps.

“Cette progression de la consommation et de la conversion des consommateurs, après celle des producteurs, est indispensable. Elle permet à la filière d’asseoir son développement sur un modèle sain”, se félicite M. Guiraud, satisfait aussi de voir que l’offre concerne “toutes les gammes et tous les types de vins”, ce qui permet au vin bio de se poser comme “une filière à part entière de la viticulture”.

“En un an, la demande des consommateurs s’est renforcée avec une croissance de 22% pour atteindre 503 millions d’euros de chiffre d’affaires et la mise sur le marché d’un million d’hectolitres”, explique M. Guiraud. Une des conséquences, constate-t-il, “c’est la croissance de la demande émanant des restaurants”. Ils étaient 37 % en 2011, ils sont passés à 48 % en 2013.

Pour les viticulteurs bio français, il n’est cependant pas question de délaisser l’exportation, notamment vers l’Allemagne, le principal client (37 %), les pays scandinaves, mais aussi l’Asie (Chine, Japon, Taïwan) ou encore le continent américain.

– “200 opérations en Chine” –

“Il y a des opportunités de fort développement en Scandinavie mais aussi en Chine ou au Japon, un marché déjà très mature même s’il ne représente pour l’instant que 3 % (des exportations françaises de vin bio). Nous faisons beaucoup d’opérations en Chine, quelque 200 ans par an”, relève Corinne Giacommetti, présidente de Sud de France, la marque du conseil régional qui a comme objectif de promouvoir les produits du Languedoc-Roussillon.

“Les pays qui ont des problèmes environnementaux sont très demandeurs”, renchérit Jacques Fretin, un négociant qui participe au Forum international des affaires (FIA) des vins Sud de France, organisé en marge de Millésime bio.

Ce rendez-vous, bisannuel, permet une rencontre entre producteurs du Languedoc-Roussillon et 220 acheteurs de 40 pays.

Sur le plan de la production, en 2013 (derniers chiffres officiels disponibles, NDLR), le vignoble bio en France, qu’il soit en conversion ou certifié, occupait 64.610 hectares dont 20.571 en Languedoc-Roussillon, 15.128 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 9.642 en Aquitaine, ou encore 374 hectares en Champagne-Ardennes.

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Un stand de vin bio au salon du vin bio de Montpellier, le 27 janvier 2014 (Photo : Pascal Guyot)

La France se place ainsi en troisième position derrière l’Espagne (82.000 hectares) et l’Italie (67.000 hectares), les trois pays représentant 73% des surfaces mondiales de vignobles bios. Ceux-ci représentent environ 3,6 % du vignoble total mondial.

La France compte 4.916 exploitations produisant du vin bio, soit 8,2 % du vignoble national, un chiffre proche de celui de 2012 après un triplement entre 2007 et 2012.

Millésime bio, le plus important salon de ce type dans le monde, va accueillir près de 800 exposants, producteurs et négociants de 14 pays. Quelque 4.500 visiteurs, tous professionnels, dont 20 % d’étrangers de 20 nationalités, sont attendus.

Parmi les nouveautés, la présentation pour la première fois du vin bio britannique et la présence d’une quinzaine de domaines néo-zélandais.