Tunisie – Education : Siliana cherche désespérément instituteurs et contractuels

Par : TAP

Deux semaines après le démarrage de l’année scolaire 2014/2015, de nombreux établissements éducatifs du gouvernorat de Siliana se plaignent de vacances de postes des enseignants, dans les cycles primaire et secondaire, avec un manque de 120 instituteurs et de 149 professeurs dont la majorité pour l’arabe, l’économie et la gestion, d’après un responsable de la direction régionale de l’éducation.

En outre, depuis le 16 septembre, un groupe de sit-inneurs diplômés de l’enseignement supérieur empêchent les fonctionnaires du commissariat régional de regagner leurs bureaux et d’accomplir leur devoir, ce qui a causé la suspension du travail dans ce service public, au cours de cette période sensible de l’année scolaire.

Les participants au sit-in, ont expliqué que les enseignants suppléants et contractuels avaient garanti le bon déroulement de la précédente année scolaire, ce qui devrait leur accorder la priorité dans les recrutements.

Le blocage du commissariat régional de l’éducation a eu un impact négatif sur le travail ont-ils relevé, ajoutant que les enseignants nouvellement désignés par le ministère n’ont pas pu prendre possession des documents d’affectation, “ce qui explique le manque enregistré dans le corps éducatif, dans les différents établissements”.

Le directeur régional de l’éducation a souligné que les pressions s’accentuent de la part des parents, surtout avec le rétablissement de l’examen de la Sixième et la poursuite du système de groupes dans des écoles rurales.

Dans ce contexte, une tension règne chez les parents, dans certains villages et zones rurales du gouvernorat de Siliana. C’est le cas, à titre d’exemple, à l’école primaire du Krib Gare de la délégation de Sidi Bourouis. Dans ce village, les parents ont empêché leurs enfants de se rendre à l’école, depuis lundi dernier, afin de protester contre le retour d’un instituteur et d’une institutrice, objets de réserves de ces parents, en raison de leur insouciance, de leurs absences, au cours de la précédente année scolaire, ainsi que leur manque de formation scientifique.

La situation perdure et, dans certaines écoles primaires du gouvernorat, seuls les directeurs des établissements ont repris le travail.