Tunisie – Rapport annuel BCT : Perspectives financières et politique monétaire (4/4)

Par : Tallel

Dans le contexte difficile qui a prévalu durant ces dernières années, et conformément aux missions qui lui sont assignées, “en premier lieu celle de la stabilité des prix”, la BCT a doublé d’efforts pour contrer, en particulier, les pressions inflationnistes “dans un environnement particulièrement complexe marqué par la forte hausse de la masse salariale en l’absence de gains de productivité”, a affirmé le gouverneur de la BCT.

Parmi les autres entraves au développement de l’économie, M. Ayari a évoqué “la poursuite de la dépréciation du dinar sous l’effet de la dégradation continue des fondamentaux économiques, les perturbations des canaux de distribution et les ajustements des prix administrés pour faire face à l’accroissement sans précédent des charges de compensation obérant, par ailleurs, toute action publique conséquente de développement”.

En outre, la BCT a œuvré à «moderniser son cadre analytique et de prévision lui permettant de se doter des outils nécessaires pour améliorer le processus d’aide à la décision, tout en travaillant à améliorer sa stratégie de communication en vue d’un meilleur pilotage des anticipations des marchés et de consolider l’efficacité de la politique monétaire», a affirmé le patron de la banque des banques.

«Pour la période à venir, la BCT aura à faire face à de nombreux défis en œuvrant à assurer la stabilité des prix», a promis M. Ayari. Elle devra aussi s’atteler aux lourdes tâches visant la préservation de la stabilité financière et la contribution à la relance de la croissance économique.

Par une politique monétaire anticipative, elle veillerait à ancrer les anticipations inflationnistes afin d’agir sur l’inflation future, a encore soutenu le gouverneur de la BCT.

Il a ajouté, dans ce contexte, que la maîtrise de l’inflation ne saurait être de l’apanage exclusif de la BCT, car son accomplissement requiert, d’une part, la contribution volontariste de la politique budgétaire, mais aussi de l’engagement des partenaires sociaux à œuvrer de concert à la maîtrise de la spirale prix-salaires.