Londres : l’immobilier servirait de “refuge pour l’argent sale”

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argent sale, selon le Financial Times (Photo : Adrian Dennis)

[01/08/2014 08:43:06] Londres (AFP) L’immobilier londonien pourrait être devenu “un refuge pour l’argent sale du monde entier”, estime vendredi le Financial Times après avoir identifié plus de 150 milliards d’euros passés par des paradis fiscaux avant d’être investis dans ce secteur en Grande-Bretagne.

Cette découverte qui résulte de l’analyse des registres de propriétés foncières, montre que près des deux tiers des 91.248 compagnies étrangères possédant de l’immobilier en Angleterre et au Pays de Galles détiennent des biens dans le grand Londres.

La même proportion de ces firmes sont détenues par des structures basées dans les paradis fiscaux à l’étranger, notamment les îles Vierges et les îles anglo-normandes (Jersey, Guernesey), précise le quotidien économique britannique.

La forte hausse des prix de l’immobilier en Grande-Bretagne, en partie alimentée par les investisseurs étrangers qui voient l’immobilier britannique comme un placement sûr pour leurs économies, a fait craindre ces derniers mois la formation d’une bulle immobilière.

Les prix de l’immobilier à Londres ont augmenté de 26% sur un an tandis que ceux de l’ensemble du pays étaient en hausse de 11,5%, a annoncé en juillet Nationwide, le plus important pourvoyeur de prêts au Royaume-Uni.

A Londres, où le prix moyen des logements est de 480.000 livres (590.000 euros), 70% des appartements nouvellement construits dans le centre-ville ont été vendus à des étrangers, tout comme 50% des appartements de plus d’un million de livres, selon l’agence immobilière Savills.

Pour calmer ces enthousiasmes étrangers qui risquent de transformer les résidences en simples lieux d’investissements inoccupés, le ministre des Finances George Osborne a annoncé la mise en place à partir d’avril 2015 d’un impôt sur les plus-values pour les non-résidents.