Renforcer le lien entre la gouvernance et l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur

Par : TAP

“De la vision à l’action: renforcer le lien entre la gouvernance et l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur de la région MENA”, tel est le thème d’une conférence régionale organisée, jeudi à Tunis, par le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies d’information et de la communication (TIC) en collaboration avec la Banque Mondiale, le Centre pour l’intégration en Méditerranée, le British Council, l’institut Français et l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).

Cet évènement a pour objectif de mettre en évidence le travail accompli par les universités afin d’améliorer la gouvernance universitaire et la qualité de l’enseignement supérieur. Prennent part à cette rencontre de deux jours des présidents d’universités, des décideurs et experts de la région MENA (Moyen-Orient et d’Afrique du Nord) pour apporter des réponses aux questions en rapport avec l’assurance qualité et la gouvernance dans les institutions académiques et identifier les moyens de faire avancer les réformes dans ce secteur.

Cette rencontre vise, aussi, à proposer des réponses aux interrogations relatives à l’amélioration de la qualité du système universitaire dans la région MENA sur la base d’une approche interactionnelle entre les universités, les ministères et les agences de l’assurance qualité. Comment développer des organismes et des mécanismes pour l’assurance qualité externe qui contribuent à l’amélioration nationale de la qualité au niveau national tout en tenant compte des spécificités institutionnelles dans la région MENA? Dans quelle mesure l’assurance qualité peut-elle favoriser et soutenir les réformes de la gouvernance? Comment les institutions peuvent-elles partager leurs expériences et bonnes pratiques?, telles sont quelques questions inscrites à l’ordre du jour de cette rencontre.

Au cours de la première journée, les praticiens et les experts de l’enseignement supérieur ont pu échanger leurs expériences dans les domaines de la gouvernance et de l’assurance qualité. La deuxième journée connaîtra l’organisation d’ateliers parallèles pour les membres du réseau universitaire engagés dans l’élaboration de plans d’action, ainsi que pour les agences d’assurance qualité.

Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des TIC, Tawfik Jelassi a déclaré à la TAP, en marge de cette conférence, qu’un séminaire sera organisé, du 4 au 6 juillet 2014, pour mettre en place une stratégie de réforme du système universitaire tunisien.

Tawfik Jelassi a qualifié ce séminaire qui se déroulera à huis clos avec la participation des présidents d’université et des experts, d'”action forte” qui diffère “des réunions périodiques classiques”.

La rencontre permettra, a-t-il dit, de discuter de tous les axes de la réforme de l’enseignement supérieur (carte universitaire, pédagogie, spécialités, autonomie de l’université, gouvernance” dans le cadre d’une approche participative et consensuelle pour engager une réflexion sur l’université de demain. Evoquant les accords tuniso-marocain signées dans le domaine de l’enseignement à l’occasion de la visite officielle que le souverain marocain Mohammed VI vient d’effectuer en Tunisie, le ministre a souligné que ces accords visent à consolider la coopération entre les deux pays en matière d’échange d’étudiants, de chercheurs et professeurs.

Il a ajouté que les accords visent l’élaboration de projets de recherche conjoints pour augmenter les chances de bénéficier des programmes scientifiques européens et internationaux. Il a, à cet égard, évoqué le projet “Horizon 2020” initié par l’Union Européenne.

Dans ce contexte, Mme Soumia Benkhaldoun, ministre déléguée auprès du ministre de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de la formation des cadres au Maroc, a indiqué qu’une commission mixte sera constituée pour définir les projets scientifiques qui seront présentés et qui doivent tenir compte des priorité nationales des deux pays.

Pour sa part, Eileen Murray représentante résidente de la Banque mondiale à Tunis a fait part du soutien de la banque mondiale à la réforme de l’enseignement supérieur en Tunisie à travers l’accompagnement des programme d’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’employabilité des diplômés du supérieur.

La Banque Mondiale envisage, a-t-elle dit, de renforcer la coopération avec le secteur privé et les universités tunisiennes pour former des cadres adaptés aux besoins des entreprises. L’assurance qualité dans l’enseignement supérieur consiste à mettre en place un processus d’examen planifié et systématique d’une institution universitaire afin d’améliorer la qualité de l’enseignement, respecter les normes internationales et garantir un enseignement de qualité.