La Bourse de Tokyo clôture en forte baisse, inquiétude pour la reprise

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à Tokyo (Photo : Toru Yamanaka)

[12/03/2014 06:41:41] Tokyo (AFP) La Bourse de Tokyo a terminé mercredi en forte baisse de 2,59%, inquiète pour la reprise du Japon où le moral des consommateurs est en berne avant la hausse d’une taxe.

A la clôture, l’indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a chuté de 393,72 points, à 14.830,39 points. Il a subi sa plus forte baisse en pourcentage depuis plus d’un mois.

L’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a dévissé de son côté de 2,13%, perdant 26,27 points à 1.206,94 points.

L’activité a été très moyenne, avec 2,02 milliards d’actions échangées sur le premier marché.

La cote a été très mal orientée toute la journée et le Nikkei perdait déjà beaucoup de terrain à la mi-séance, touché par des ventes de précaution d’opérateurs insatisfaits d’une légère remontée du yen.

L’absence d’indicateurs économiques clairs, que ce soit au Japon ou ailleurs, a en outre eu tendance à rendre le marché particulièrement volatil, ont souligné des courtiers.

Le marché s’est enfoncé encore plus dans le rouge après la publication, une heure avant la clôture, d’une statistique gouvernementale faisant état d’une forte baisse du moral des consommateurs japonais.

En février, l’indice de confiance des consommateurs a reculé de 2,2 points par rapport à celui de janvier, s’établissant à 38,3 points. Un résultat inférieur à 50 indique que les particuliers qui redoutent une dégradation de l’environnement économique sont plus nombreux que ceux qui entrevoient une amélioration.

Ce mauvais résultat témoigne de l’angoisse des ménages japonais avant la hausse d’une taxe sur la consommation, qui va passer le 1er avril de 5% à 8%, afin de contrôler l’envolée de la colossale dette publique nippone.

Les Japonais sont d’autant plus inquiets que leur pouvoir d’achat commence déjà à être grignoté par un certain retour de l’inflation, favorisé par la politique monétaire ultra-accommodante adoptée depuis un an par la Banque du Japon sous la pression du Premier ministre de droite Shinzo Abe.

Une chute de la consommation des ménages est crainte après la hausse de la taxe, ce qui nuirait à la relance de la troisième puissance économique mondiale.

Dans ce contexte, les investisseurs ont aussi pris connaissance avec préoccupation des résultats des négociations sociales entre les entreprises et leur syndicat, qui ont fait apparaître des augmentations de salaires de base dans plusieurs grandes firmes pour la première fois depuis des années.