Agriculture : Salon de l’agriculture “SIAMAP 2013” a ouvert ses portes

Par : TAP

L’édition 2013 du Salon international de l’agriculture, du machinisme agricole et de la pêche (SIAMAP), qui s’est ouverte mercredi 27 novembre au Palais des foires du Kram, constitue un important rendez-vous pour les professionnels du secteur agricole, en Tunisie, pour prendre connaissance des nouveautés des différentes activités du secteur ainsi que des expériences d’autres pays en la matière.

Inaugurant le Salon qui se poursuivra jusqu’au 1er décembre 2013, Mohamed Moncef Marzouki, président de la République provisoire, a appelé à la nécessité d’encourager l’investissement dans le secteur agricole et de résoudre le problème d’endettement des agriculteurs en vue de promouvoir le secteur.

Marzouki a visité, à cette occasion, les différents stands du salon et pris connaissance des différents produits exposés par les participants.

Il s’agit pour l’essentiel, des nouvelles techniques et innovations tunisiennes dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et des industries de transformation des produits agricoles.

Environ 200 exposants parmi lesquels 60 étrangers représentant plusieurs structures officielles de l’agriculture en plus de sociétés privées d’importation et d’exportation des produits agricoles et des entreprises d’élevage et de pisciculture prennent part au SIAMAP 2013.

L’espace de l’élevage attire les visiteurs

L’espace de l’élevage, aménagé dans le cadre du SIAMAP, se présente sous forme d’écurie regroupant 50 vaches, 25 génisses et 25 veaux, a constaté le journaliste de TAP sur place. Cet espace reflète la capacité de la Tunisie à offrir un produit local à même de concurrencer les produits importés.

Habib Taoueb, ingénieur général à l’Office de l’élevage et du pâturage, a indiqué que 80% des vaches en Tunisie sont locales. Il a souligné que la meilleure solution pour faire face à la hausse des prix des fourrages consiste en le groupement des agriculteurs dans le cadre de coopératives agricoles, afin de leur permettre de commercialiser leurs produits à des prix raisonnables.

La Tunisie compte environ 200.000 vaches laitières, d’une capacité de production de 17 litres chacune. La vache produit du lait pendant 300 jours par an avec deux mois de repos biologique, a-t-il précisé.

Un autre espace a été réservé aux pigeons, où sont exposées différentes variétés. Ghazi Mahjoub, président de l’Association tunisienne de l’élevage des pigeons de race, a indiqué que le pigeon tunisien est menacé de disparition faute de soutien matériel à cette filière.

La préservation de cette filière nécessité, selon Mahjoub, d’identifier des niches de reproduction des pigeons tunisiens au sein des réserves naturelles et d’encourager les éleveurs de pigeons tunisiens.

L’espace réservé à la cuniculture est d’un fort attrait pour le visiteur. En effet, le directeur du centre de cuniculture, Mohamed Rafed Ben Salah, a fait savoir que la demande de chair de lapin est 10 fois supérieure à l’offre, sachant que la production de la Tunisie est estimée à 200 tonnes/an. Le prix du kilogramme de chair de lapin est de 10 dinars selon M. Ben Salah.

Le directeur général de la Société tunisienne de production alimentaire (STPA), Mohamed Enneifer, a expliqué l’augmentation du coût des prix du fourrage animalier par l’étroite relation existant entre celui-ci et la bourse internationale des céréales, en plus des conditions posées par le tunisien.

La STPA couvre près de 15% de la production fourragère animalière, en Tunisie (1,5 million de tonnes/an). Une nouvelle race de poussins parentaux importés sera disponible sur le marché tunisien de volailles au profit des éleveurs.

La Société Tunisienne d’élevage des Volailles (SOTAVI) dont 80% du capital est détenu par l’Etat importera ces poussins au profit des sociétés d’aviculture, a avancé son PDG, Abdellatif Ghedira, lequel a avancé que cette nouvelle race de poulets dénommée “Novowhite” permettra la réduction de 4% de la consommation des fourrages et une augmentation de 4% des œufs, par rapport aux autres poulets, outre leur capacité d’adaptation au climat de la Tunisie.

Il a souligné que la hausse des prix de la viande de poulet par rapport aux autres viandes poussera le tunisien, qui consomme actuellement la moitié d’un œuf quotidiennement, à consommer davantage d’oeufs, ce qui nécessite de fournir de nouvelle races permettant la couverture de la demande croissante sur ce produit.

Le Salon comporte d’autres pavillons, tels que le marché du producteur au consommateur, un espace dédiée à la femme rurale, un stand des exposants étrangers ainsi qu’un espace des équipements et matériels agricoles.

Parmi les pays participants à ce salon figurent l’Italie, l’Inde, le Danemark, l’Algérie et la Libye.

WMC/TAP