Politique : Portrait-robot du nouveau chef du gouvernement

wmc-chef-gov.jpgPas de doute, dans la pagaille ambiante, pour se tirer d’affaire, le pays a besoin d’un “Boss“. Non point d’un homme fort mais d’un Manager visionnaire. Il ne faut pas de la poigne mais du doigté.

Le dialogue national se mue en chapeau de magicien. C’est lui qui doit nous sortir un nouveau chef du gouvernement, qui fait plébiscite. La commission ad hoc au sein du quartet est en train de procéder à un travail de profilage, à partir d’une liste de nominés. Nous voudrions nous livrer à un exercice de simulation pour ce travail de “sélection“. N’était le climat d’insécurité, on aurait parlé d’un tri par élimination. Qu’importe, on va procéder comme les mathématiciens, par “l’absurde“.

Faut-il un profil “Social“?

Pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, les forces vives de la nation mettent la main dans la main. Un pacte a été paraphé par les deux partenaires, patronat et syndicat. C’est une garantie de trêve sociale. Sur ce registre précis, il ne risque pas d’y avoir de remous. Les revendications salariales seraient indécentes à l’heure qu’il est. Par conséquent, l’agitation sociale n’étant pas à l’ordre du jour, ce profil ne serait pas de mise. C’est une simple question de bon sens.

Faut-il un profil “politique“?

Le dialogue national, dans l’hypothèse où il aboutit, accouchera d’un “plan de campagne“, tant le nouveau chef du gouvernement doit faire la guerre à la pagaille ambiante.

Par ailleurs, tous les chefs de partis ayant accepté de se mettre en réserve du pouvoir se constitueront, de facto, en “Directoire politique“. Ils seront prompts à crier à la faute et à dégainer le carton rouge. Cela ne laisse aucune manœuvre à l’heureux élu sur le terrain politique.

Faut-il un “économiste“, de préférence un “manager“?

La transition cale sur le redémarrage de l’économie. Et, la pagaille ambiante semble favoriser un profil de redresseur. Il ne faut pas un homme d’ordre mais un manager qui sache mettre de l’ordre dans les priorités du pays.

Doit-il avoir ses introductions à “High street“ où se jouxtent les sièges du FMI et de la BM. Sans doute. Doit-il savoir parler aux marchés et aux agences de notation? Naturellement. A la tribune de Davos, ne doit-il pas indiquer que le pays est en amorçage de compétitivité? Evidemment. Avoir une audience internationale nécessite que l’on soit maître du terrain? Cela tombe sous le sens. C’est-à-dire un profil qui sait tout de go restructurer le système bancaire, procurer du financement aux chefs d’entreprise locaux pour amorcer la pompe de l’investissement en relançant des partenariats internationaux. C’est-à-dire quelqu’un qui soit doté d’une vista et d’un plan de développement.

Curieusement, cela ne laisse plus en course que deux candidats. Vu?