Tunisie : La restructuration des SICAR est indispensable pour booster l’investissement

Par : TAP

Une stratégie de restructuration des sociétés à capital-risque (SICAR) sera mise en place avec le concours de la Caisse de dépôts et de consignation (CDC), créée en 2011, afin d’impulser l’investissement régional. C’est le ministre des Finances, Ilyès Fakhfakh, au cours d’une conférence sur “les besoins collectifs régionaux et les infrastructures”, organisée à Gammarth, dans le cadre du 4ème Euromed-Capital Forum.

Selon lui, cette nouvelle stratégie facilitera davantage l’accès des petites et moyennes entreprises (PME) aux financements.

Pour les experts, les PME ont des difficultés d’obtention de financements en raison d’entraves législatives et structurelles.

M. Fakhfakh estime qu’en dépit de son rôle de premier plan dans le financement, le développement et l’accompagnement des PME, le capital investissement ne joue pas encore pleinement son rôle. Le développement économique et social en Tunisie passe assurément par les investissements public et privé et le partenariat public-privé (PPP), a ajouté le ministre.

L’ancien ministre des Finances et vice-président d’Euromed capital, Jalloul Ayed, a appelé le ministère des Finances à consacrer davantage d’investissements aux régions intérieures afin de réduire les disparités régionales, assurant que l’activation de la réalisation de ces projets aura un impact positif sur la société.

De son côté, le représentant de la société “Algérie investissement”, Youcef Laashab, a évoqué l’emprise totale de l’Etat, en Algérie, sur les investissements publics à travers 6 banques publiques. Il a indiqué que ladite société dispose de 48 filiales dans les différentes régions de l’Algérie lesquelles ont financé 10 projets pour un montant de 5 millions d’euros.

Pour sa part, le représentant de la banque européenne d’investissement (BEI) chargé des fonds régionaux, Marc Schublin, a fait savoir que les fonds régionaux d’aide aux PME ont réalisé des résultats probants et procuré les financements nécessaires, indiquant qu’il existe, en France, des fonds spéciaux et d’autres communs, outre les fonds d’investissement public.