Déficit : la France sera jugée sur ses réformes structurelles

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à Bruxelles (Photo : John Thys)

[21/03/2013 11:18:30] BRUXELLES (AFP) Le président de l’Eurogroupe, Jeoren Dijsselbloem, a estimé jeudi que la France serait jugée sur ses réformes structurelles pour un éventuel délai dans la réduction de ses déficits publics.

M. Dijsselbloem était interrogé lors d’une audition au Parlement européen sur le cas de la France. “Si un pays (…) ne peut pas atteindre l’objectif de 3%” en 2013, “il devra donner une sacrée bonne raison”, a-t-il dit, ajoutant préférer évoquer son propre pays, les Pays-Bas dont il est ministre des Finances, plutôt qu’un “pays au centre du continent”.

Il a souligné que “dans des circonstances exceptionnelles”, un pays de la zone euro pouvait obtenir une année supplémentaire pour passer sous la barre des 3% de déficit.

“La France, comme n’importe quel pays, sera jugée sur ces critères: que fait-elle de plus pour atteindre ses objectifs l’année prochaine, que fait-elle en termes de réformes structurelles?”.

La Commission européenne a estimé le 22 février que, faute de croissance, le déficit public de la France s’établirait à 3,7% fin 2013, loin de l’objectif des 3% imposés par Bruxelles, et serait encore plus important en 2014, à 3,9%.

Elle s’est dit prête à accorder un délai d’un an à la France, soit en 2014, pour qu’elle le ramène “nettement en dessous de 3%”, et a demandé à Paris des efforts dès cette année.