Tunisie : La fermeture de l’entreprise SAZEX à Tozeur provoque la colère de ses employés

Par : TAP

Les employés de l’entreprise privée SAZEX, spécialisée dans le conditionnement et l’exportation des dattes, installée à Dégache (gouvernorat de Tozeur), ont organisé samedi 16 mars un mouvement de protestation devant le siège du gouvernorat, puis dans le hall du siège de l’Union régionale du travail (URT) de Tozeur.

“Surpris, samedi matin, par la fermeture de l’entreprise et le changement de ses serrures, les employés ont décidé d’organiser ce mouvement pour solliciter une intervention et parvenir à préserver leurs postes de travail”, ont indiqué des protestataires à la correspondante de l’Agence TAP dans la région.

Les protestataires ont revendiqué “la reprise des activités de l’entreprise, dans les meilleurs délais, et la mise en place d’un cadre juridique qui les protège, garantit leurs droits et aide à sauvegarder leurs postes d’emploi”. Ils ont signalé dans ce même ordre d’idées “l’existence, à l’intérieur de l’entreprise, d’un chargement de dattes prêt à l’exportation”.

Le responsable administratif de l’entreprise, Fahd Dheya, a indiqué que “les travailleurs pourraient perdre leurs sources de revenus et être les victimes d’un différend entre les associés participant au capital de l’entreprise, sachant que l’un d’eux avait fermé les portes et changé les serrures, à une heure tardive de la nuit du vendredi à samedi”.

Il a, en outre, expliqué que cette entreprise qui avait commencé ses activités, depuis environ une année, offre 140 postes d’emploi. “Durant cette courte période, la société a gagné des marchés étrangers, notamment en Australie, au Maroc et en Italie, en plus de fournisseurs dans la région”, a-t-il fait remarquer.

De son côté, Mohamed Ali Hedfi, membre du bureau exécutif de l’URT de Tozeur, a expliqué que l’organisation syndicale “a appuyé la légalité de ce mouvement de protestation, à travers la création d’un syndicat de base des employés, et un accord a été convenu sur la nécessité de nommer un administrateur judiciaire pour diriger l’entreprise et garantir la poursuite de ses activités”.

“Une réunion d’urgence sera tenue, lundi prochain, entre la partie syndicale, les représentants des travailleurs, les autorités régionales et l’inspection régionale du travail, pour proposer les solutions possibles, en vue d’assurer la pérennité de cette entreprise”, a-t-il ajouté.

WMC/TAP