Tunisie : La STB s’en sort bien en 2012

Les indicateurs d’activité et de performance de la Société Tunisienne de Banque (STB), arrêtés à fin décembre 2012, ont évolué positivement. Ainsi, au niveau des ressources, la banque a continué ses efforts de mobilisation des différentes formes de ressources en privilégiant en particulier les dépôts faiblement rémunérés ainsi que les ressources présentant les meilleurs profils de maturité.

Les dépôts de la clientèle se sont ainsi élevés à 5,513 milliards de dinars à fin décembre 2012 contre 5,240 milliards de dinars au terme de l’exercice 2011, affichant ainsi une progression de 5,2%.

Cette progression se détaille comme suit :

–      accroissement des dépôts à vue de 8,4% pour totaliser un encours de 2,073 milliards de dinars à fin décembre 2012 contre 1,911 milliard de dinars une année auparavant; leur part s’est par ailleurs améliorée pour passer de 36,5% à 37,6% entre décembre 2011 et décembre 2012;
–      progression des dépôts d’épargne de 10,3%; leur encours s’est établi à 2,023 milliards de dinars à fin décembre 2012 contre 1,835 milliard de dinars une année auparavant; leur part s’est également appréciée, passant, durant la même période, de 35% a à 36,7%;
–      régression des dépôts à terme de 7,3% pour se situer à 1,255 milliard de dinars à fin 2012. Leur part s’est, en corollaire, repliée de 3,1 points de pourcentage pour se situer à 22,8% à fin décembre 2012.

Par ailleurs, l’encours des emprunts et des ressources spéciales a, de son côté, progressé de 90,8 millions de dinars pour atteindre 561,9 millions de dinars. Cette hausse a résulté exclusivement de l’accroissement des emprunts obligataires et privés de 96,4 millions de dinars suite notamment à l’encaissement du reliquat de l’emprunt obligataire subordonné émis à fin décembre 2011 (+53 millions de dinars) et de la conclusion de nouveaux emprunts privés pour 54 millions de dinars. Les ressources spéciales ayant régressé de 5,7 millions de dinars.

L’évolution brute des crédits a atteint 4%, au terme de l’exercice 2012, pour atteindre 7,099 millions de dinars. Cette variation témoigne, outre le ralentissement des investissements privés, du choix de la Banque en matière de politique de crédits axée sur la sélectivité et la qualité du risque, d’une part, et des efforts consentis pour limiter la recrudescence des impayés.

Le Produit Net Bancaire (PNB) a, en conséquence, marqué une hausse de 5,7 millions de dinars ou 2,6% par rapport à son niveau à fin décembre 2011, pour s’établir à 227,1 millions de dinars. Cette progression aurait du être nettement plus importante n’eût été l’effet défavorable de réservations d’intérêts des créances touristiques d’environ 20 millions de dinars et la baisse des taux moyens du marché monétaire consécutivement aux réductions des taux d’intérêts directeurs dont l’impact a été estimé à environ 22 millions de dinars.

La baisse des produits d’exploitation bancaire qui sont revenus  de 407,3 millions de dinars à 400,7 millions de dinars, observée principalement au niveau des intérêts et revenus assimilés (-3%) et essentiellement sur les créances touristiques.

Les charges opératoires ont, de leur côté, progressé de 5,3 millions de dinars, passant de 114,5 millions de dinars à fin décembre 2011 à 119,9 millions de dinars à fin décembre 2012. Cette hausse est quasi-exclusivement imputable à l’accroissement de la masse salariale de 5,3%, conséquence directe de l’augmentation légale des salaires décidée en 2012.