Des investisseurs étrangers qui bravent l’incertitude de la situation tunisienne (2)

investissement-2013.jpgL’énergie, tant classique que renouvelable, est l’un des principaux axes de développement de l’investissement étranger en Tunisie. Déjà présente en Tunisie et active avant le 14 janvier, Tamoil a continué à l’être après. En effet, ce groupe libyen a consolidé sa présence dans la fabrication de lubrifiants et graisses, en créant North Africa Lubrifiants Plants, une société dotée d’un capital de 1,2 million de dinars, et dirigé par Abdelaziz Belhiba, patron du groupe. Ce projet est le deuxième que Tamoil lance en moins d’une année. En septembre 2011, le groupe libyen avait initié une activité dans le bitume (Bitume Invest, 300.000 dinars de capital). Il envisagerait également d’investir dans la fabrication de bouteille de gaz naturel.

Et c’est bien dans cette branche -la fourniture et, en plus, l’installation d’équipements du gaz- que Socrate SPA a choisi d’investir en Tunisie. Socrate est l’une des quatre filiales du groupe italien Sogesta qui fournit produits, applications, systèmes et services aux opérateurs des secteurs du pétrole et du gaz.

La Tunisie a également continué en 2012 à attirer des sociétés étrangères opérant dans les énergies renouvelables, dont plusieurs de nationalité allemande. L’une d’entre elles est Asantys Systems, qui a implanté dans notre pays une filiale s’appelant Asantys Systems Tunisie et ayant pour objet «le dimensionnement, la conception technique des systèmes de production d’énergies à base des énergies renouvelables». Asantys Systems, dont l’un des quatre associés est de nationalité tunisienne, est spécialisée dans l’intégration de systems solaires, du planning à l’installation/maintenance, en passant par le choix des composants, le stockage/emballage des équipements, la logistique, et l’installation d’un système.

Secteur encore jeune en Tunisie, l’industrie des composants aéronautiques, forte de l’arrivée d’Airbus en 2009, continue à attirer de nouveaux investisseurs ou à voir des opérateurs déjà installés y renforcer leur présence. C’est ce qu’a fait AGB.

Implanté en Tunisie depuis 2006 (AGB International), ce groupe français groupe y a créé une deuxième filiale en 2012. Baptisée «AGB TUNISIE SARL», cette nouvelle société -dotée d’un capital de 100.000 dinars, a pour objet l’usinage et la fabrication de pièces mécaniques et de mécaniques de précision.

Deuxièmes investisseurs en Tunisie, derrière les Français, les Italiens ont continué à y renforcer leur présence. Ils l’ont fait en investissant dans des secteurs relativement nouveau -comme le cuir pour automobile (pour ce faire, Dani Automotive Spa a créé Dani Automotive Tunisia) ou en croissance à l’instar de la fabrication de cartes électroniques (ce que va faire Gitronica, entreprise industrielle italienne, spécialisée dans la conception et la fabrication d’articles électrodomestiques, qui a lancé Gitronica Tunisia).

Fait assez rare, l’industrie agroalimentaire a vu arriver un investisseur étranger, l’espagnol SANLUCAR. Ce producteur andalou de primeurs a en effet lancé un grand projet agricole dont la production est destinée à l’exportation vers l’Allemagne et l’Autriche, et qui devrait créer 25.000 emplois à l’horizon 2018.

Lire aussi :

Des investisseurs étrangers qui bravent l’incertitude de la situation tunisienne