Grèce : le Premier ministre Samaras table sur un succès du rachat de la dette

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à Munich en Allemagne, le 9 décembre 2012 (Photo : Christof Stache)

[10/12/2012 07:15:26] BERLIN (AFP) Le Premier ministre grec Antonis Samaras s’est dit “convaincu” dimanche soir qu’il serait en mesure d’annoncer un succès de l’opération de rachat de la dette de son pays, lors d’une visite à Munich dans le sud de l’Allemagne.

“Je crois et je suis fermement convaincu que lundi ou mardi, je serai en mesure de dire que les choses se sont bien déroulées”, a déclaré M. Samaras à propos de la délicate opération lancée lundi dernier par les autorités grecques. Celle-ci vise à réduire la dette du pays, l’Etat rachetant quelque 30 milliards d’euros d’obligations auprès des investisseurs privés, lesquels acceptent une importante décote.

Le succès du rachat de dette est la condition de la reprise des versements du FMI au pays surendetté. L’offre faite par l’Etat grec pour racheter ses propres obligations avec l’aide de ses partenaires a expiré vendredi soir.

“La seule chose dans laquelle je veux me projeter est l’avenir. Ma présence ici est synonyme d’espoir pour le peuple grec”, a-t-il affirmé.

L’opération de rachat de dette est cruciale pour remettre le pays sur les rails, a souligné M. Samaras, répétant à nouveau vouloir rompre avec le passé.

Antonis Samaras et le chef de gouvernement régional de Bavière, Horst Seehofer, chef de l’Union chrétienne-sociale (CSU), avatar bavarois de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel, ont scellé la réconciliation de leur relations qui avaient pâti ces derniers mois des attaques virulentes du parti allemand.

Plusieurs ténors de ce parti s’étaient notamment prononcés pour une sortie d’Athènes de la zone euro.

Néanmoins, lorsqu’il a fallu voter sur les plans d’aide à la Grèce, les députés CSU au Bundestag ont suivi la chancelière Merkel, à quelques exceptions près.

Après la visite de Mme Merkel à Athènes en octobre où celle-ci avait plaidé pour le maintien de la Grèce au sein de la monnaie européenne, le parti de M. Seehofer avait fait volte-face.

“Nous sommes désormais dans une situation (qui) nous permet de travailler ensemble”, a affirmé M. Seehofer. “L’avenir est bien engagé”.

Il a indiqué que les deux dirigeants étaient convenus de charger leurs ministres de trouver des solutions pour approfondir les liens entre la Grèce et la Bavière, à l’issue d’un dîner traditionnel qui proposait de la soupe à la queue de boeuf et de l’Apfelstrudel (gâteau aux pommes)… au yaourt grec.

Le dirigeant grec avait donné le ton avant la rencontre indiquant à un journal local venir “en ami”.

La visite de M. Samaras à Munich permettait également d’étoffer la stature du dirigeant bavarois, qui fera face le 15 septembre à une élection régionale à haut risque.

Le dimanche suivant devraient se tenir les élections législatives fédérales.