Tunisie/France : La finance islamique fera son entrée au SITAP 2013

sitap-2013-01.jpgA un peu plus de six mois du rendez-vous, les préparatifs de la 6ème édition du Salon de l’Immobilier Tunisien à Paris (SITAP, 17-20 mai 2013) bâtent déjà leur plein. Kamel Landoulsi, organisateur de cette manifestation, espère bien réussir cette sixième édition, car à chaque fois «c’est une aventure et une nouvelle naissance».

Désormais point de rencontre incontournable, au bout de cinq ans, entre les promoteurs immobiliers tunisiens, les bailleurs de fonds et les Tunisiens Résidents à l’Etranger (TRE), principalement en France, le SITAP apportera au moins une grande nouveauté en 2013: l’arrivée de la finance islamique parmi les outils proposés aux acquéreurs potentiels de logements ou de commerces en Tunisie.

En effet, la Banque Zitouna, qui n’y a jusqu’ici jamais pris part, sera présente lors de la prochaine édition du SITAP. Mais avec la finalisation en cours d’un cadre réglementaire pour encadrer l’exercice de cette activité, d’autres banques, classiques, pourraient venir concurrencer Banque Zitouna dans son créneau par excellence.

Cette innovation permettra de satisfaire la demande de la frange islamisée des acquéreurs potentiels de logements en Tunisie et qui, lors de l’édition 2012, ont été frustrés que l’offre de moyens de financements se soit limitée aux outils classiques. «Nous avons eu beau leur expliquer que nous ne sommes pour rien dans cette situation, beaucoup nous ont reproché cette lacune et certains nous ont même accusés de ne pas vouloir ouvrir les portes du SITAP à la finance», admet Kamel Landoulsi, tout heureux de compter la Banque Zitouna parmi les exposants de l’édition 2013.

Ce problème quasiment réglé, l’organisateur du SITAP a encore du grain à moudre. Lui-même promoteur immobilier, et parmi les plus anciens dans le pays, M. Landoulsi s’inquiète de la situation actuelle du secteur. «Le stock de logements achevés n’a pas été résorbé. De plus, il n’y a pas beaucoup de nouveaux projets et on le voit à la baisse de la consommation de matériaux de construction», constate notre interlocuteur. Qui envisage d’organiser des réunions avec ses confrères qui envisagent de participer à la sixième édition du SITAP pour «les inciter à faire un effort au niveau du prix» afin que soient vendus les logements qui seront proposés en mai prochain à Paris et, par conséquent, totalement ou partiellement épongé le stock actuel.

Lors des précédentes éditions du SITAP, le nombre des exposants s’est situé dans la fourchette des 100 à 120, soit un total de 300 projets et 15.000 logements. Pour que ceux-ci puissent être vendus, M. Landoulsi croit utile pour «un promoteur dont le stock de logements date de trois ans, et qui, de ce fait, est en train de perdre de l’argent, de concéder une baisse de 10%. C’est intéressant pour l’acheteur et supportable pour les promoteurs». Au-delà, le promoteur commence à perdre de l’argent. Ce qui n’est ni envisageable ni acceptable.