La Tunisie n’a pas troqué ses ressources contre son adhésion au Statut de partenaire prilégié de l’UE

Par : TAP

Alors qu’il s’exprimait devant les journalistes lors de la rencontre de presse périodique au Palais du gouvernement, le secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, Touhami Abdouli, a estimé que la Tunisie n’a pas hypothéqué ses ressources auprès de l’UE en obtenant le “Statut de partenaire privilégié” de l’Union européenne (UE). Au contraire, selon lui, l’accès de la Tunisie à ce statut est intervenu après avoir convenu avec l’UE d’un plan d’action pour la période 2013-2017, et que la feuille de route fixant les relations entre la Tunisie et l’UE «revêt un caractère souple à travers l’amendement ou la révision de certains accords sectoriels sur la base de la préservation des intérêts tunisiens».

De ce point de vue, les relations tuniso-européennes étant «complémentaires et fondées sur le principe participatif et égalitaire», l’UE «n’édicte pas des instructions à la Tunisie qui engage des négociations selon ses intérêts».

Concernant les principaux axes du plan d’action Tunisie-UE au cours du prochain quinquennat, M. Abdouli a indiqué qu’il s’articule, au niveau politique, sur les volets de démocratie, de gouvernance, de l’Etat de droit, de la lutte contre la corruption, la promotion des Droits de l’homme et des libertés fondamentales et le développement de la coopération s’agissant de la circulation des personnes. Il englobe également l’intégration économique et sociale placée sous le thème «vers la création d’un espace économique commun». Il s’agit dans ce cadre d’œuvrer à renforcer la stabilité économique, à rationaliser la gestion des deniers publics, à poursuivre la réforme fiscale, à promouvoir l’emploi et la protection sociale, à améliorer le climat des affaires et à réaliser l’équilibre entre les régions.

Le plan d’action Tunisie-UE prévoit aussi de faciliter l’accès au savoir et de développer la coopération dans les domaines de l’éducation, de l’enseignement et de la santé.

S’agissant du volet financier, il consiste en la mobilisation d’importants moyens financiers visant à concrétiser les projets inscrits dans le plan d’action. Et le secrétaire d’Etat d’indiquer à cet égard que la Tunisie ambitionne de mobiliser des ressources financières sous forme de dons qui seront accordés par l’UE au cours de la prochaine étape à hauteur de 400 millions d’euros par an (environ 800 millions de dinars), rappelant que l’UE a affecté un budget qui varie entre 17 et 18 milliards d’euros dans le cadre de sa politique de voisinage.

La Tunisie a accédé, lundi 19 courant, au statut de “partenaire privilégié” de l’UE au terme de la 9e session du Conseil d’association Tunisie-Union européenne tenu à Bruxelles.

WMC / TAP