Fin du partenariat dans les hybrides : BMW réclame un dédommagement à PSA

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érence de presse commune de BMW et PSA sur les véhicules hybrides, le 28 février 2011 à Genève (Photo : Sebastian Derungs)

[20/10/2012 14:25:24] BERLIN (AFP) Le constructeur allemand BMW réclame plusieurs dizaines de millions d’euros de dédommagement à PSA Peugeot Citroën, après la fin de leur coopération dans les véhicules hybrides, affirme le magazine allemand Wirtschaftswoche à paraître lundi.

Selon une source “haut placée” chez BMW, citée par le magazine, BMW réclame une somme proche de 50 millions d’euros en raison des coûts supplémentaires que ce partenariat avorté fait peser sur le groupe allemand.

Le groupe français PSA, contacté par l’AFP, s’est refusé à tout commentaire.

PSA et BMW, qui travaillent ensemble depuis dix ans dans le domaine des moteurs à essence, avaient annoncé en février 2011 l’extension de leur coopération dans les technologies hybrides.

Ils devaient investir 100 millions d’euros dans une société commune, installée à Munich, dans le sud de l’Allemagne et à Mulhouse, dans le Haut-Rhin.

Mais l’alliance conclue entre le français et l’américain General Motors en début d’année a changé la donne.

BMW comptait sur le fait que PSA utilise les produits développés dans le cadre de cette entreprise commune, ce qui ne sera plus le cas, a expliqué à Wirtschaftswoche sa source au sein de BMW.

Le partenariat des deux groupes dans les moteurs à essence devrait aussi prendre bientôt fin, poursuit le magazine. BMW va continuer à acheter des moteurs à Peugeot pour la BMW Mini jusqu’à 2015, mais le constructeur les fabriquera lui-même par la suite.

Wirtschaftswoche raconte, en outre, que PSA a décidé de se rapprocher de General Motors après avoir essuyé un refus de BMW, à qui les Français avaient proposé d’entrer au capital en 2009.

Une source au sein de BMW a raconté que le proposition avait été immédiatement refusée, alors qu’au sein de PSA une autre assure que des discussions intensives et poussées avaient été menées. Une troisième source, proche de la famille Peugeot, avance que ce sont les hésitations du gouvernement français qui ont fait échouer la transaction.