La Bourse de Madrid gagne plus de 4%, rumeurs d’aide à l’Espagne

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La Bourse de Madrid, le 20 juillet 2012 (Photo : Pierre-Philippe Marcou)

[06/08/2012 15:34:48] MADRID (AFP) La Bourse de Madrid poursuivait sa remontée lundi, gagnant plus de 4% dans l’après-midi et repassant au-dessus des 7.000 points, sur des rumeurs d’achats d’obligations espagnoles à court terme par le fonds de secours européen.

L’indice Ibex-35 bondissait de 4,51% à 7.060,6 points à 17H07 (13H51 GMT), après s’être envolé de 6% vendredi, les marchés espérant toujours une action de la banque centrale pour endiguer la crise de la dette qui menace désormais aussi l’Espagne et l’Italie.

La cotation avait repris en hausse de 1,7% une heure auparavant, après une suspension de plusieurs heures à la bourse de Madrid en raison d’une panne technique, selon le gestionnaire de la Bourse BME.

“La raison principale de ces fortes hausses sont les achats de dette à deux ans qu’on voit sur le second marché et qui conduisent l’obligation espagnole à deux ans à ses plus bas niveaux depuis trois mois”, a expliqué à l’AFP Soledad Pellon, d’IG Markets.

“Il semble que des informations ont filtré selon lesquelles le fonds de secours (européen, FESF) pourrait intervenir sur ce marché et les banques ont anticipé” et acheté, ajoute-t-elle.

Vendredi, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy n’a pas écarté de recourir aux mesures d’aides évoquées la veille par le président de la BCE, Mario Draghi.

La BCE s’est dit prête à se porter au secours de la zone euro, y compris en intervenant sur le marché obligataire, à conditions toutefois que les gouvernements en fassent la demande.

Les marchés semblent anticiper cette demande d’aide de l’Espagne également nécessaire pour déclencher l’aide du FESF.

“Il semble vraisemblable que l’Espagne va demander et recevoir l’aide du FESF et de la BCE”, affirme pour sa part Jennifer McKeown, économiste du cabinet d’analyses Capital economics, dans une note d’analyse, sans préciser de date.

Toutefois, “les fonds disponibles ne semblent pas être suffisants pour résoudre les problèmes du pays”, poursuit-elle, estimant que l’Espagne pourrait avoir des besoins de financement de 200 milliards jusqu’à fin 2013 et de 300 milliards jusqu’à fin 2014. “Le FESF et la BCE pourraient juste arriver à y faire face à eux deux”, affirme-t-elle.