Grèce : les créanciers UE-FMI satisfaits des discussions sur la rigueur

photo_1344173810064-1-1.jpg
épêché par la Commission européenne Matthias Mors le 5 août 2012 à Athènes (Photo : Angelos Tzortzinis)

[05/08/2012 13:39:19] ATHENES (AFP) Les discussions entre la troïka des créanciers et les responsables grecs ont été “productives” et la Grèce s’est engagée “à poursuivre ses efforts” pour atteindre les objectifs du plan d’ajustement budgétaire, ont déclaré dimanche les créanciers dans un communiqué.

“Les discussions sur l’application du programme ont été productives et il y a eu un accord global sur la nécessité de renforcer les efforts pour atteindre les objectifs” du plan, ont-ils affirmé.

Les experts des créanciers de la troïka, Poul Thomsen (FMI), Klaus Masuch (BCE), et Matthias Mors (UE), ont conclu dimanche à Athènes une première phase des discussions avec les responsables grecs sur un programme d’économies de 11,5 milliards d’euros que la Grèce doit adopter d’ici 2013 et 2014.

“Les autorités grecques se sont engagées à continuer à travailler au cours du mois d’août et les experts de la troïka espèrent retourner à Athènes début septembre pour poursuivre les discussions”, a ajouté le communiqué de la troïka.

A l’issue d’une réunion de plus de deux heures avec les ministres grecs des Finances Yannis Stournaras et de l’Emploi Yannis Vroutsis, M. Thomsen a indiqué aux journalistes que “du progrès” a été enregistré dans la discussion.

Seule “une partie de ces économies a été finalisée”, l’ensemble des mesures le seront “début septembre afin d’être prêt pour la réunion de l’Eurogroupe”, prévue également début septembre, a indiqué de son côté une source du ministère des Finances, en soulignant que “le climat était bon”.

Les experts de la troïka, qui vont quitter Athènes dimanche après deux semaines de discussions avec les responsables grecs, pressent le gouvernement grec de coalition droite-gauche d’adopter de nouvelles réductions des dépenses publiques, y compris sur les salaires et les retraites.

Ces mesures sont une condition préalable, selon les créanciers, pour débloquer le versement à la Grèce d’une tranche de 31,5 milliards d’euros en septembre, au titre du deuxième prêt de 130 milliards d’euros accordé en hiver.

Le feu vert pour ce versement dépend du rapport de la troïka, qui sera publié en septembre sur l’ajustement budgétaire du pays.

Le gouvernement doit élaborer dans les prochains jours les détails des mesures réclamées par la troïka et lui adressera un rapport relatif à ce programme d’ici la fin de la semaine.

Les discussions avec la troïka ont également portées sur “les données macroéconomiques” et notamment sur “la récession qui est plus grave que prévue dans le budget”, selon la même source.

Le gouvernement a récemment admis que la contraction de l’économie doit atteindre 7% en 2012 contre environ 4% dans les prévisions budgétaires.

Plongée pour la cinquième année consécutive dans la récession, Athènes ne pourrait espérer une reprise qu’en 2014.

M. Stournaras a déclaré dimanche au quotidien Ethnos que les prochaines semaines étaient “cruciales” pour le maintien du pays dans la zone, si de nouvelles économies, réclamées par les créanciers UE et FMI, ne sont pas adoptées.

Une nouvelle réunion est prévue lundi et mardi entre le Premier ministre conservateur Antonis Samaras, avec ses partenaires dans le gouvernement de coalition Evangélos Vénizélos (socialiste) et Fotis Kouvelis (Dimar) sur ces nouvelles économies.

“Notre effort est d’adopter des mesures justes et éviter des coupes horizontales” dans les salaires et les retraites, a indiqué à l’issue de la réunion avec la troïka, un haut responsable du ministère des Finance.