Dette : les taux espagnols et italiens poursuivent leur détente dans l’attente de la BCE

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La Bourse de Madrid, le 20 juillet 2012 (Photo : Pierre-Philippe Marcou)

[30/07/2012 11:40:53] PARIS (AFP) Les taux d’emprunt de l’Espagne et de l’Italie poursuivaient lundi leur mouvement de détente, entamé la semaine dernière, à la faveur d’une émission obligataire italienne réussie et des propos du président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, prêt à activer le Fonds de secours européen.

Vers 12H00 (10H00 GMT), le rendement à 10 ans de l’Espagne, qui évolue en sens inverse du prix, reculait à 6,595% contre 6,744% vendredi. Mercredi dernier, ce rendement avait franchi un record à plus de 7,75%.

Les taux italiens à 10 ans baissaient aussi légèrement à 5,984% contre 5,996%.

“Cette nouvelle détente est encore imputable aux propos de Mario Draghi et aux multiples déclarations de dirigeants européens qui ont suivi”, souligne René Defossez, stratégiste obligataire chez Natixis.

M. Draghi, président de la Banque centrale européenne, avait assuré jeudi qu’il ferait tout pour empêcher l’envolée des taux d’emprunts des pays les plus fragiles et laissé entendre que l’institut monétaire pourrait rouvrir son programme de rachat d’obligations, mis en sommeil mi-mars.

Dimanche soir, le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a indiqué de son côté que la zone euro était prête à agir de concert avec la BCE via son Fonds de secours. Autrement dit, l’Union monétaire se tient prête à activer pour la première fois le Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour lui permettre de racheter de la dette d’Etat sur les marchés.

Preuve du regain de confiance des investisseurs, Rome a emprunté ce lundi près de 5,5 milliards d’euros à moyen et long terme à des taux en baisse à cinq et dix ans.

La détente des taux sur le marché secondaire, là où s’échangent les titres déjà émis, est toutefois moins forte que lors des séances précédentes.

“Les investisseurs attendent avec fébrilité la réunion de la BCE (jeudi). Ils s’inquiètent notamment d’une éventuelle opposition de la banque centrale allemande à la réactivation du programme de rachat de titres”, souligne M. Defossez.