Le tourisme marocain à la merci de la stratégie des compagnies low cost

Par : Tallel

Coup sur coup, deux compagnies aériennes low cost annoncent la suspension ou la réduction du nombre de leurs vols vers le Maroc, en l’occurrence Ryanair, le 28 juin dernier, et aujourd’hui Easyjet; sans oublier qu’en mai dernier,Jet4you aussi, lors de sa fusion avec la compagnie belge JetairFly, avait été la première à mettre un terme à ses vols Casablanca-Paris, Fès-Paris.

Notre confrère yabiladi.com décrit ainsi la situation, à l’annonce de Easyjet de suspendre des lignes en provenance et à destination du Maroc: “Quand elles arrivaient, c’était l’euphorie totale. Tout le monde se réjouissait de pouvoir voyager à petit prix vers le Maroc. Mais aujourd’hui, les compagnies low cost quittent le Maroc l’une après l’autre…“.

Selon notre source, les compagnies low cost se plaignent de “la hausse des taxes d’utilisation des aéroports marocains“, mais accusent l’Office Nationale Des Aéroports au Maroc (ONDA) d’avoir violé les règles du contrat qui les liaient. Et pour le site marocain, ce sont surtout “les liaisons avec l’Espagne qui souffriront des fermetures“, qui rappelle qu’Easyjet opérait sur les lignes reliant Madrid (Espagne) à Casablanca, Marrakech et Tanger (Maroc).

On le devine aisément, cette situation inquiète à plus d’un titre les professionnels marocains du tourisme. Ainsi, interrogé par l’Economiste, Mohammed Benaazzouz, administrateur de la Fédération Nationale des Agences de Voyages, affirme que «la suppression des vols aura certainement un impact négatif sur le tourisme national».

C’est pourquoi les professionnels se penchent sur une stratégie touristique qui devrait davantage accorder de l’importance à l’aérien. «Il est un fait indéniable, nous avons besoin de capacités aériennes supplémentaires pour drainer une clientèle complémentaire et couvrir notre offre litière en constante croissance. Pour cela, nous devons avant tout améliorer l’attractivité de notre destination et non subir le diktat de compagnies qui n’ont pas d’état d’âmes à partir si l’herbe est plus verte ailleurs (faisant allusion aux raisons avancées par Ryanair)», écrit Fouzi Zemrani, observateur du secteur du tourisme, dans sa chronique publiée par Tourmag.

 

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