Fukushima : Tepco devrait être nationalisé pendant 10 ans

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émoire des victimes de la catastrophe de Fukushima le 4 novembre 2011 (Photo : Jiji Press)

[21/01/2012 10:51:09] TOKYO (AFP) L’exploitant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, Tokyo Electric Power (Tepco), en grande difficulté depuis la catastrophe du 11 mars, devrait être nationalisé pendant une période d’au moins 10 ans, a indiqué samedi l’agence Kyodo.

Interrogée sur le sujet, une porte-parole de Tepco a déclaré que “rien n’a été décidé jusqu’à présent”.

Selon Kyodo, citant des sources proches du dossier, le fonds mis en place par l’Etat pour gérer les conséquences de la l’accident atomique, provoqué par un séisme et un tsunami géants, doit injecter 1.000 milliards de yens (10,3 milliards d’euros) dans le groupe le mettant de fait sous le contrôle des autorités publiques.

Le projet doit être inséré dans un vaste plan de développement élaboré entre Tepco, qui resterait coté en Bourse, et ce fonds public. Le plan doit être finalisé en mars, selon Kyodo.

Ce financement exceptionnel proviendrait de titres émis par l’Etat japonais et de contributions d’autres compagnies détenant des installations nucléaires dans le pays.

Le ministre de l’Industrie, Yukio Edano, avait demandé en décembre au PDG de Tepco d’étudier l’option d’une injection de capitaux par un organisme public, une solution qui entraînerait une nationalisation temporaire bien que M. Edano eût réfuté alors ce terme.

Tepco reçoit déjà le soutien de l’Etat mais des fonds supplémentaires sont nécessaires non seulement pour indemniser les dizaines de milliers de victimes de l’accident nucléaire du 11 mars, mais aussi pour démanteler le site, une opération très difficile et coûteuse qui durera 40 ans.

Début janvier, des spéculations de Bourse évoquaient la négociation de nouveaux emprunts auprès des banques de la part de Tepco pour un montant de 1.000 milliards de yens.

Toutefois, les groupes bancaires sollicités auraient posé, selon des médias japonais, comme conditions préalables: l’acceptation de fonds publics, une augmentation de 10% des tarifs de l’électricité et le redémarrage de réacteurs nucléaires.