Tunisie- Grande-Bretagne : Les milieux d’affaires en déficit de tonicité

S’exprimant sur l’arrêt des missions commerciales anglaises en Tunisie, Chris O’Connor, ambassadeur de la Grande-Bretagne à Tunis, a annoncé qu’il souhaite leur reprise dès après les élections du 23 octobre. Il considère que les milieux d’affaires tunisiens sont eux-mêmes dans l’expectative, ce qui n’est pas très favorable au business, il faut bien l’admettre.

Nous avons malgré tout fait remarquer au diplomate que le pays a lancé un nouveau slogan « Invest in democraty». Visiblement le message n’a pas eu l’écho escompté.

Cependant, même si le secteur privé verse dans l’attentisme, le gouvernement britannique a renforcé sa coopération avec la Tunisie. Celle-ci, tout en restant modeste, n’en est pas moins ciblée et tout à fait en phase avec les exigences de la révolution tunisienne. William Haggue, ministre des Affaires étrangères  dans le gouvernement de David Cameron aurait même soutenu que le Printemps arabe, dont Tunis est l’épicentre, est plus important que le 11 septembre. La Grande-Bretagne se tient aux côtés de la Tunisie pour renforcer sa «capacity building» en matière électorale. Elle contribue également à divers projets concrets, tels l’élaboration du code de la presse ainsi que le module de formation destiné aux diplômés du supérieur pour améliorer leur employabilité.

Le diplomate pense que l’amélioration des échanges économiques est tributaire du facteur de l’innovation et rappelle à ce titre que le nombre de brevets d’invention émis par l’ensemble des pays arabes est inférieur à celui du plus petit Etat européen.

A méditer!

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