La Bourse de Tokyo finit en baisse, au plus bas depuis deux ans

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ût 2011 à Tokyo (Photo : Toru Yamanaka)

[06/09/2011 06:30:29] TOKYO (AFP) La Bourse de Tokyo a terminé mardi en forte baisse de 2,21%, chutant à son plus bas niveau depuis plus de deux ans, les investisseurs s’inquiétant pour la croissance mondiale et la dette européenne.

A la clôture, l’indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 193,89 points à 8.590,57 points. Il n’avait pas fini aussi bas depuis le 28 avril 2009, à la fin de la phase aiguë de la crise financière internationale.

L’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a de son côté cédé 1,93%, lâchant 14,62 points à 741,20 points.

L’activité a été moyenne, avec 2,1 milliard d’actions échangées sur le premier marché.

La Bourse de Tokyo a suivi le mouvement des places européennes, bien que de façon moins dramatique. Les Bourses du Vieux continent ont plongé lundi, perdant jusqu’à plus de 5%. Le marché américain était resté fermé pour sa part en raison d’un jour férié.

“Le problème de la dette grecque est la principale inquiétude des investisseurs”, a souligné Hideyuki Ishiguro, un gestionnaire d’une maison de courtage japonaise cité par Dow Jones Newswires, notant qu’Athènes allait devoir prochainement rembourser des échéances.

“Il est difficile d’acheter des actions avant de savoir comment cela va se passer”, a-t-il expliqué.

Comme leurs homologues européennes la veille, les valeurs bancaires nippones ont souffert, notamment le groupe de services financiers Nomura, l’une des 17 institutions financières poursuivie aux Etats-Unis pour des fraudes liées au “subprime” (crédit hypothécaire à risque).

Les fabricants d’électronique ont aussi dévissé, plombés par les perspectives moroses de la croissance mondiale, notamment les craintes de récession aux Etats-Unis.

Ils ont pâti de surcroît d’une nouvelle hausse du yen face à l’euro, les investisseurs fuyant la monnaie unique à cause des problèmes d’endettement du Vieux continent. La monnaie japonaise évoluait à proximité de son plus haut niveau depuis six mois face à l’euro, ce qui lamine la compétitivité des entreprises nippones en Europe.