Les prix des terrains et des maisons repartent à la hausse à la campagne

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Une maison en Normandie (Photo : Robert Francois)

[24/05/2011 12:24:20] PARIS (AFP) Les prix du foncier rural en France sont repartis en hausse en 2010, en particulier pour les maisons à la campagne et les terrains constructibles, a affirmé mardi la Fédération nationale des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (FNSafer).

Le prix des terres agricoles, qui représentent le tiers des transactions, a augmenté de 1,9% à 5.230 euros l’hectare après avoir diminué de 0,4% en 2009, a précisé Terres d’Europe, le bureau d’études de la FNSafer, qui réalise chaque année un observatoire des prix du marché foncier rural.

Le marché des “maisons à la campagne” s’est montré le plus actif, avec 34.000 transactions en 2010, soit 14,9% de plus qu’en 2009, le prix moyen progressant de 6,3% à 169.000 euros le lot, sans effacer le recul de 10,9% subi en 2009.

La valeur des terrains constructibles de moins d’un hectare acquis par des particuliers a flambé de 17,3% en 2010, à 31,20 euros le mètre carré, tandis que le prix des vignes de qualité a progressé de 2,3% à 95.200 euros l’hectare et celui des forêts de 1,2% à 16.000 euros l’hectare.

Selon Terres d’Europe, “après leur contraction généralisée en 2009, les marchés fonciers ruraux s?entrouvrent”, en profitant de l’appétit des investisseurs et des particuliers.

Les particuliers “reviennent sur les marchés des maisons à la campagne et des terrains à bâtir” et les investisseurs, dont la présence avait déjà été soulignée en 2009, “se tournent vers des valeurs refuge : biens agricoles et forestiers, bâtis ou non bâtis”, souligne l’organisme.

Cependant, “les collectivités qui avaient soutenu le marché de l?urbanisation jusqu?en 2009, diminuent leurs surfaces d?acquisition”, tandis que les agriculteurs réduisent leurs achats “pour la seconde année consécutive”.

En tout, 32.000 hectares de surfaces agricoles ou naturelles ont été vendus en 2010 à destination de l’urbanisation (niveau identique à celui de 2002), des terres “destinées à être urbanisées dans les prochaines années pour créer des logements individuels et collectifs, des zones d’activités commerciales, industrielles, artisanales et des infrastructures”.

“La fonction résidentielle de l?espace rural prend le pas sur la fonction de production et, pour la quatrième année consécutive, le marché de l?urbanisation (3,6 milliards d?euros) dépasse en valeur le marché agricole (3,4 milliards d?euros)”, note l’étude.

“Les plus-values immobilières réalisées sur les terrains destinés à l?urbanisation et sur les bâtiments quittant l?usage agricole sont évaluées à 6 milliards d?euros”, mais “elles échappent très largement au secteur agricole. Les agriculteurs n?en récupèrent que 4% à 6%”, regrettent ses auteurs.