Grèce : vente de participations publiques dans OTE (télécoms), banque postale et ports

photo_1306169774999-1-1.jpg
ènes, le 24 novembre 2010 (Photo : Louisa Gouliamaki)

[23/05/2011 16:56:48] ATHENES (AFP) Le gouvernement grec a annoncé lundi la vente “immédiate” de participations publiques dans la société de télécoms OTE, dans la banque postale, dans les ports du Pirée près d’Athènes, et de Salonique, ainsi que dans la société d’eau de Salonique, afin de réduire la dette du pays.

“Le conseil des ministres a décidé de procéder immédiatement à la vente de participations dans OTE, la banque postale, les ports d’Athènes et de Salonique, ainsi que la société publique d’eau de Salonique” a indiqué le ministère des Finances dans un communiqué diffusé à l’issue d’un conseil des ministères exceptionnellement long, consacré aux mesures supplémentaires destinées à poursuivre l’assainissement financier du pays et réduire la dette qui devrait s’élever à plus de 150% du PIB.

Le programme de privatisations de l’Etat grec est censé rapporter 50 milliards d’euros au total d’ici 2015.

Le gouvernement grec a “réaffirmé sa détermination à continuer le programme d’assainissement budgétaire en prenant des mesures supplémentaires (d’économies ou de nouvelles recettes, NDR) portant sur plus de 6 milliards d’euros (…) afin de parvenir à un déficit public correspondant à 7,5% du PIB en 2011”, ce qui est l’objectif fixé à la Grèce par ses créanciers UE et FMI en échange de leur soutien financier.

OTE, dont l’actionnaire principal est Deutsche Telekom, est le géant des télécoms grecs, également premier groupe de télécoms dans les Balkans. L’Etat hellénique conserve une participation de 20% dans son capital. Deutsche Telecom dispose d’une option de rachat sur une partie, qu’il peut activer d’ici décembre 2011.

L’Etat grec conserve à ce jour 34% du capital de la banque postale, qui est cotée à la bourse d’Athènes et se flatte d’avoir été la meilleure des banques grecques en terme de résultats aux tests de résistance européens réalisés en 2010.

Cet établissement qui a 146 succursales en propre dans 67 villes grecques et est également accessible dans les 843 bureaux de poste, a réduit sa dépendance vis-à-vis de la Banque centrale européenne, ce qui est loin d’être le cas des autres établissements bancaires grecs, qui vivent sous perfusion.