La Révolution tunisienne vue par Le Monde

olivier-piot-1.jpgLa librairie Clairefontaine (Tunis) a organisé lundi 4 avril 2011 un point de presse avec M. Olivier Piot, grand reporter collaborant notamment avec Le Monde et Le Monde Diplomatique, à l’occasion de la parution de son ouvrage intitulé ‘‘La Révolution tunisienne, dix jours qui ébranlèrent le monde arabe’’.

Journaliste habitué à sillonner le monde pour de grands reportages, Olivier Piot a appris, le 4 janvier dernier, la mort de Mohamed Bouâzizi dont l’immolation par le feu, le 17 décembre 2010, lui a fait penser que quelque chose était en train de bouger en Tunisie. Il débarqua dans le pays le 6 janvier pour apprécier de près ce qui lui semblait n’être que des balbutiements, mais il dut, à son avantage, vivre ces Dix jours qui allaient précipiter la chute de l’ex-président tunisien.

Ecrit dans le genre de chroniques quotidiennes, son ouvrage passe en revue, jour après jour, cette escalade de la colère qui grondait un peu partout en Tunisie, et particulièrement à Sidi Bouzid.

Cette révolution tunisienne, qu’il a qualifiée de ‘‘coup de tonnerre dans un ciel serein’’, a, selon lui, joué un rôle de toute importance dans le monde arabe, dans la mesure où elle a fait rejaillir tout un mouvement d’indignation et de révolte qui a fini par précipiter également la chute du Raïs égyptien.

M. Piot était donc venu en Tunisie pour apprécier cette ‘‘prise de parole dont les Tunisiens étaient frustrés jusque-là’’ sous le joug de la répression d’un régime totalitaire. Aussi, a-t-il assisté à certaines manifestations et glané de nombreux témoignages lui ayant servi pour la rédaction de ses ‘‘chroniques tunisiennes’’.

Mais la malchance a voulu que M. Piot regagne Paris le soir du 13 janvier : «J’ai écouté ce 3ème discours du président déchu, mais personne, jusque-là, n’était encore capable d’imaginer que Ben Ali abdiquerait et quitterait le territoire tunisien dès le lendemain en fin d’après-midi. Quelques chefs de partis d’opposition me disaient, au contraire, qu’une page allait être tournée pour permettre enfin au pays de s’ouvrir sur une démocratie de fait. Dans la salle de rédaction du journal Le Monde, je disais à mes collègues, ce matin du 14 janvier, que Ben Ali quitterait à coup sûr le pouvoir dans les jours, les semaines ou les mois à venir, mais j’étais loin d’imaginer que son départ allait avoir lieu le jour même. Je crois que tout le monde était pris de court».

Néanmoins, M. Piot a eu la chance de vivre ces Dix jours qui ébranlèrent (d’abord la Tunisie, ensuite) le monde arabe.

Nous reviendrons bien évidemment sur la teneur du livre. .

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