Tunisie : Services… Face aux plus grands !

Réalisons-nous vraiment où nous mène le choix de consacrer le pan le plus large
de notre économie aux services ? Le secteur est très riche : services
financiers, assurances, conseil, services informatiques, télécommunications,
transport, logistique, recherche… Il englobe, pêle-mêle, aussi bien un
coiffeur, une aide ménagère, un gardien d’immeuble, un préposé d’aide aux
séniors, qu’un cabinet d’avocat, un hôpital, un restaurant, un commerce… Et
cela rend les généralisations (y compris celle des programmes d’envergure)
impossibles !

Dans les pays développés, auxquels nous voulons ressembler coûte que coûte et
qui sont les plus ”tertiarisés”, on parle d’économie postindustrielle où les
services représentent jusqu’à 70% de la production nationale (PIB) et sont le
principal moteur de croissance. Et cela rend les comparaisons trop simplistes !

Un mot sur l’économie postindustrielle. C’est là où les productions physiques
comme l’agriculture et l’industrie perdent leur prééminence, là où le
développement est de plus en plus basé sur la connaissance, la créativité et
l’information, là où la mondialisation est la plus omniprésente, là où on ne
peut échapper à la contrainte de développement durable. Et cela rend les
exportations (notre plus grand espoir de développement) énormément complexes !

Le chef de l’Etat a recommandé de veiller au suivi de la mise en œuvre des
orientations adoptées à l’effet de promouvoir le secteur des services et le
doter des attributs lui permettant de répondre aux exigences de sa
libéralisation au cours de la prochaine période et le renforcement de sa
contribution à l’accélération du rythme de la croissance, à l’impulsion de
l’exportation et à la création des postes d’emploi en faveur des diplômés du
système de l’enseignement et de la formation.

Pour nous, cela a du sens car rien, surtout dans ce cas précis, ne vient sans
effort, intelligence, audace… La vocation première des services, tels qu’ils
se conçoivent dans l’avenir de l’économie tunisienne, passe par s’imposer sur
d’autres marchés. Et c’est là que nos acteurs se retrouvent face aux plus grands
!