Tunisie : L’UTICA ne doit pas être un club des vieux, déclare Hédi Djilani

uticarte-320.jpgLa rue dans laquelle est situé le siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) s’appellera désormais Rue Ferjani Belhaj Ammar, en hommage au premier président défunt de l’UTICA. «Une reconnaissance pour les efforts et les réalisations de ceux qui nous ont précédé à la tête de cette organisation», a déclaré Hédi Djilani.

Hédi Djilani a appelé à l’occasion de la tenue du Conseil national de l’Utica, jeudi 15 juillet, à rendre les structures de l’Union plus efficientes et plus dynamiques. «Que ceux qui ne se sentent pas capables d’assumer les charges de présidents de chambres ou de fédérations cèdent leurs places aux autres, ceux qui ont du temps et du tonus pour s’investir et travailler dans l’intérêt des secteurs qu’ils représentent. Répartissons-nous les tâches, ceux qui peuvent aider et soutenir financièrement leurs fédérations et leurs régions et ceux qui assurent les charges syndicales et de développement de leurs structures».

A l’occasion de la tenue en avance du Congrès national électif de l’UTICA au mois de juin 2011 -au lieu du mois d’octobre-, le président de l’exécutif a également assuré qu’il n’y aura plus de place pour la complaisance ou la faiblesse de la représentativité au niveau des structures régionales ou locales de l’Union. «Il  n’y a plus de place pour une représentativité syndicale symbolique ou pour l’improvisation». L’UTICA, a déclaré M. Djilani, ne doit pas servir de tremplin pour les intérêts personnels de certains individus; il y aura donc de nouvelles conditions et exigences pour décider de l’éligibilité des nouveaux représentants de l’organisation.

Les jeunes aussi. «Ceux pour lesquels nous avons créé le Centre des jeunes dirigeants (CJD) doivent pouvoir adhérer à l’organisation mère et y occuper les postes qu’ils méritent; ils représentent l’avenir. L’UTICA ne doit plus être considéré comme un club pour les vieux et il est grand temps de préparer la relève. Il faut que l’UTICA évolue, change et rajeunisse», a tonné Hédi Djilani.

Il existe de nouveaux secteurs qui nécessitent des études appropriées et évoluées, les jeunes sont peut-être plus aptes à les assimiler et y travailler.

Il faut également que le sentiment d’appartenance à l’organisation soit renforcé. A cet effet, UTI Carte a été créée. «Nous ne pouvons pas obliger tous les opérateurs privés à adhérer à l’Union, par contre le fait d’adhérer à Uti carte pour seulement 30 dinars tunisiens de frais d’abonnement par an serait de nature à développer le sentiment d’appartenance à l’organisation sans en oublier les bénéfices», a précisé M. Djilani.

En effet, la nouvelle carte magnétique créée à l’intention des adhérents à l’UTICA leur offre différents avantages tant au niveau des participations aux manifestations de l’Union qu’à l’accès à l’information économique, aux structures régionales et de bénéficier des conventions avec les partenaires de la représentation patronale dans des services tels Internet, téléphonie, hôtels, Grandes surfaces, etc. La carte permettra à tout adhérent de profiter des services de l’UTICA et d’être reconnu par l’Administration centrale.

C’est peut-être une manière intelligente de détourner la non-obligation d’adhérer à l’UTICA, en incitant les opérateurs privés à profiter des services rendus.

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