Les annuaires imprimés de PagesJaunes bientôt numérisés sur internet

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ège de France Télécom à Albi, pour dénoncer la fermeture du service “Pages Jaunes”. (Photo : Lionel Bonaventure)

[06/05/2010 14:26:02] PARIS (AFP) PagesJaunes a annoncé jeudi que ses traditionnels annuaires imprimés seraient numérisés courant mai, pour permettre aux nostalgiques du bottin jaune de le consulter sur internet.

Même s’ils ont enregistré au premier trimestre un chiffre d’affaires en recul de 8,7% à 93,1 millions d’euros, “les audiences se maintiennent et c’est une très grande satisfaction”, a expliqué Claude Marchand, directeur général adjoint de PagesJaunes, lors d’une réunion avec des investisseurs à l’occasion de la publication des résultats trimestriels.

“Nos annuaires sont présents physiquement dans 85% des foyers et des entreprises en France”, a-t-il rappelé.

Leur numérisation “permettra de faire un pont entre le média papier et internet”: l’utilisateur pourra feuilleter virtuellement les pages du bottin et “cliquer sur l’annonce d’un professionnel pour aboutir à sa communication sur PagesJaunes.fr”.

Les annuaires numérisés, de toutes les zones géographiques en France, seront accessibles sur le site www.mesannuaires.pagesjaunes.fr.

PagesJaunes lancera en 2011 deux versions spécifiques de son annuaire sur Paris, l’une consacrée à la santé et l’autre aux dépannages.

Le groupe, ancienne filiale de France Télécom rachetée en 2006 par Mediannuaire (filiale du fonds KKR), réalise 60% du chiffre d’affaires de ses annuaires imprimés dans les zones rurales, et 14% à Paris, Lyon et Marseille.

Il généralisera en 2010 le format compact, c’est-à-dire un annuaire plus petit, par souci d’économies de papier.

PagesJaunes, dont le chiffre d’affaires global a reculé de 3,2% au premier trimestre, à 233,9 millions, mise sur ses activités internet, notamment PagesJaunes.fr, son site phare (dont une version pour iPad sortira à la fin du premier semestre), pour rebondir.

Il veut réaliser les deux tiers de ses revenus sur internet en 2012, en augmentant ses ventes en ligne de 50%, pour atteindre 750 millions d’euros par an, ce qui lui permettra de faire croître son chiffre d’affaires global “d’au moins 5% par an” en 2011 et 2012.

En 2012, “internet fera largement mieux que compenser le déclin des annuaires imprimés”, a expliqué à l’AFP le directeur général Jean-Paul Remy, ce qui n’était pas encore le cas au premier trimestre 2010, où les activités en ligne ont augmenté de seulement 3,2% en France, à 117,6 millions.