Reprise mondiale “fragile”, estiment cinq dirigeants du G20, dont Obama et Sarkozy

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éunis au sommet de Pittsburgh le 25 septembre 2009 (Photo : Philippe Wojazer)

[30/03/2010 13:48:02] PARIS (AFP) La reprise mondiale “reste fragile” et une coordination des politiques économiques au niveau du G20 est nécessaire pour éviter de retomber dans la crise, avertissent cinq dirigeants du groupe, dont les présidents américain Barack Obama et français Nicolas Sarkozy.

Les cinq s’adressent à leurs homologues du G20, qui rassemble les principaux pays industrialisés et émergents, dans une lettre datée du 25 mars et transmise mardi à l’AFP par l’Elysée.

Outre les présidents américain et français, elle est signée par le président sud-coréen Lee Myung-Bak et les Premiers ministres britannique Gordon Brown, et canadien Stephen Harper.

Les deux prochaines réunions du G20 sont prévues en juin à Toronto, au Canada, et à l’automne à Séoul.

“Nous vous écrivons aujourd’hui pour souligner la nécessité de mettre en oeuvre nos engagements de coordonner nos politiques macro-économiques”, tels qu’ils avaient été pris au G20 de Pittsburgh (Etats-Unis), en septembre 2009, écrivent les cinq responsables à leurs autres homologues du groupe.

Les dirigeants du G20 s’étaient alors principalement mis d’accord sur un encadrement plus strict des bonus dans la finance et sur la nécessité de maintenir les plans de relance.

“Mais notre travail n’est pas encore achevé. La reprise en cours de l’économie mondiale reste fragile”, mettent en garde les cinq signataires de la lettre.

Selon eux, “les tensions actuelles illustrent les risques qui persistent pour l’économie mondiale et la stabilité financière”.

“Nous devrons maintenir notre vigilance sur les réformes indispensables et ne pas céder à la complaisance pendant la reprise”, exhortent-ils, ajoutant que “sans action coordonnée pour faire les nécessaires ajustements, le risque d’une croissance faible et d’une nouvelle crise demeure”.

“Tous les pays du G20 doivent mettre en oeuvre rapidement le nouveau cadre décidé à Pittsburgh pour rendre compte de ce que chacun d’entre nous peut faire pour contribuer à une croissance forte, durable et équilibrée”, ajoutent-ils.

Les cinq dirigeants dressent la liste des engagements prioritaires lors des deux prochains G20. Il s’agit notamment de “développer d’ici la fin de l’année des règles internationales renforcées sur le capital et la liquidité” et de “renforcer les infrastructures des marchés financiers clés pour améliorer leur résistance et réduire les risques de contagion”.

“Nous savons tous qu’un accord n’est qu’un début, ce qui importe, c’est d’agir”, affirment les cinq, qui souhaitent, avant tout, la mise en oeuvre des décisions prises lors des précédents G20 de 2009 (Londres puis Pittsburgh).