Tunisie – Finance : Zitouna Banque, prête pour la dernière ligne droite

Tunisie – Finance: Banque Zitouna , prête pour la dernière
ligne droite

Une niche pour des produits bancaires hallal, qui en douterait aujourd’hui ? La crise financière internationale, conséquence de l’anarchie dans laquelle évoluaient les marchés financiers internationaux, suivant leurs propres lois, non régulés, non contrôlés… a prouvé, entre autres, que toute activité économique ou financière doit être soumise à des règles qui délimitent son champ d’action et la moralisent. La finance islamique en est sortie victorieuse.

zitouna-stand-1.jpgDans
notre pays, la
Banque Zitouna se prépare activement à démarrer, l’engouement
exprimé par des clients bancarisés pour cette nouvelle forme de finance n’est
plus à mettre en doute ; plus intéressant encore, ceux qui n’étaient pas
bancarisés parce que scrupuleux quant à la dimension morale de leurs finances se
préparent, si ce n’est déjà fait à l’intégrer. Les produits ? Ils seraient déjà
conçus et mis en place dans le système d’information. Il s’agit de produits
d’intermédiation financière et de services bancaires et financiers. La Banque Zitouna offre des comptes de différents types à commencer par les dépôts à vue
jusqu’aux dépôts à terme ou les dépôts participatifs à terme, ceci au niveau des
ressources.

Au niveau des emplois, il s’agit de prises de participation dans le respect des
règles prudentielles et de financements à court et moyen terme. Seule exception,
les prêts de trésorerie ne sont pas à l’ordre du jour. Les besoins de trésorerie
purs et simples sont bannis dans la finance islamique, l’argent ne produit pas
de l’argent. L’argent n’est pas une marchandise qui s’achète et se vend et ne
peut être que le support financier d’une transaction. La banque finance des
opérations dont l’objet est bien spécifié et qui se réalisent sous différentes
formes. Ce sont soit des contrats de
Mourabaha qui permettent de financer
l’acquisition de biens de consommation, de matières premières ou de produits
semi-finis par la formule ‘’achat comptant, vente à terme’’.

Les investissements par des Mourabha à moyen terme seront financés par la Banque
Zitouna, tout comme les opérations de leasing pour le financement des
équipements ou de l’immobilier. Le leasing en Tunisie est un leasing financier
professionnel, il est orienté vers les activités intéressant le public des
professions libérales, médecins, avocats, experts et autres jusqu’aux grandes
entreprises industrielles, commerciales, et touristiques. En fait, tous les
secteurs.

Bien entendu tous les services bancaires seront assurés par la Banque Zitouna
s’agissant d’encaissement, de virement, de paiement par cartes, une exception
cependant : le change à terme.

Un système réactif pour une réponse rapide

Pour garantir la meilleure qualité de service à ses clients, la Banque Zitouna a
misé sur le système d’information T24 fourni par la compagnie Temenos. Reconnu
pour son efficience. Pour la banque, elle représente un atout majeur pour
assurer la meilleure gestion de la banque : il est flexible et paramétrable, il
est le mieux vendu au monde et capitalise l’expertise de près de 4.000
ingénieurs à l’échelle mondiale, spécialisés dans les produits bancaires.

Temenos a développé un module Islamic Banking, ce qui constitue un atout dans la
mesure où la finance islamique intéresse les chercheurs dans les domaines des
systèmes d’information en plus de ceux opérant dans l’économie et les finances.
En l’implémentant, la Banque Zitouna forme et assure la mise à niveau des
cadres, des techniciens supérieurs et des ingénieurs dans le domaine de
l’information.

Plusieurs études commandées par la banque ont été lancées sur le marché tunisien
par le biais de cabinets de conseil internationaux dont McKenzie. L’objectif est
de consacrer 60 à 70% de ses interventions au marché des particuliers et
professionnels, le reste étant destiné aux entreprises et aux institutions.
Cette stratégie est évolutive dans le temps. La toute jeune banque doit
préserver son équilibre structurel tout en développant ses parts de marché. Et
selon la bonne règle de la -répartition des risques -.

La Banque Zitouna compte bien s’imposer dans le paysage financier du pays, pour
ce, elle mise pour cela sur la formation et le recyclage permanent du personnel
et sur un système d’information performant qui comprend toutes les règles de
contrôle et d’audit pour qu’il n’y ait pas de surprise au niveau des comptes et
des risques.

Fraîchement débarquée dans le paysage financier du pays, la Banque Zitouna
compte occuper une position évolutive, avec de la célérité et de la réactivité
dans les relations avec les clients conjuguées à une maîtrise de la technologie
des produits offerts et à l’agressivité commerciale. Elle compte, également,
suivre une politique de proximité en s’implantant sur tout le territoire
national, en choisissant les zones d’implémentation selon les études
socioéconomiques qui donnent une idée sur la profondeur du marché.

Dans notre pays, il y a des zones sur-bancarisées, d’autres sous-bancarisées. La
Banque Zitouna est décidée à drainer le maximum de ressources qui, parfois,
échappent aux systèmes financiers et les intégrer dans le circuit économique en
participant à la bancarisation des zones non bancarisés et en intégrant le
maximum d’agents économiques dans le circuit financier. Parfois les besoins des
PME, qu’elles soient agricoles, industrielles ou commerciales, ne sont pas pris
en compte en raison de l’absence de l’assistance et du conseil. La nouvelle
venue compte y remédier en renforçant la dimension développement qui revêt un
aspect important dans sa démarche.

A court et moyen terme, la Banque Zitouna compte s’équilibrer au plus tôt. A
l’instar de toutes les banques tunisiennes, elle est appelée à avoir des
ressources en fonds propres suffisamment importantes. L’objectif est de porter
le capital à 100 MDT, toute en faisant de sorte à respecter les mesures
réglementaires existant dans notre pays et qui s’appliquent à n’importe quelle
autre entreprise.

La
finance islamique dans notre pays a l’air de se frayer un chemin béni et «mabrouk»
puisque «hallal».