Agriculture : Qui profitera de la hausse de la demande d’élevage ?!

Quel est aujourd’hui le domaine le plus sûr en matière d’investissement ? A en
croire le rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO) sur la situation mondiale de l’alimentation et de
l’agriculture en 2009, ce serait l’élevage !

Bien sûr, la Fao ne le dit pas de cette manière. Elle défend même la thèse
contraire : celle du soutien des petits exploitants, et non celle de
l’encouragement des investisseurs purs et durs, allant jusqu’à recommander de
soutenir les petits exploitants afin qu’ils puissent à la fois tirer profit des
possibilités offertes par un secteur en pleine expansion et gérer les risques
associés à la concurrence croissante.

Car nous en sommes là ; au moment où les chiffres montrent clairement que des
investissements urgents sont nécessaires pour que le secteur de l’élevage dans
le monde réponde à la demande exponentiellement croissante. L’élevage est une
affaire très sérieuse parce qu’il contribue à hauteur de 40% de la valeur totale
de
la production agricole et assure les moyens de subsistance et la sécurité
alimentaire de près d’un milliard de personnes et représente 15% de l’énergie
alimentaire totale consommée et 25% des apports en protéines.

Voici le problème (de dimension planétaire) : Pour satisfaire une demande
croissante, la production mondiale annuelle de viande devrait augmenter de 228
millions à 463 millions de tonnes d’ici à 2050 alors que la population bovine
devrait passer de 1,5 milliard à 2,6 milliards et celle des caprins et ovins de
1,7 milliard à 2,7 milliards !!!

Mais comment y parvenir ? A cette échelle, ce n’est certainement plus l’affaire
des petits exploitants dont la production reste très marginale. D’ailleurs, très
peu d’entre-eux peuvent actuellement demeurer compétitifs face à des systèmes de
production intensifs et des outils de production en constante modernisation. La
conclusion est claire !