Alger accepte le délai de Londres sur l’extradition de Rafik Khalifa

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ée diffusée par Interpol du milliardaire algérien Abdelmoumen Rafik Khalifa, patron du groupe Khalifa

[13/12/2009 12:55:49] ALGER (AFP) L’Algérie a accepté une demande de la Grande-Bretagne de reporter au 29 janvier sa décision sur l’extradition de Rafik Khalifa, ex-magnat algérien condamné dans son pays pour faillite frauduleuse et réfugié à Londres, a indiqué dimanche le ministre algérien de la Justice.

“Un délai supplémentaire a été demandé et obtenu par le ministre britannique de l?Intérieur” pour l’examen de la demande algérienne d’extrader Rafik Khalifa, a déclaré à l’APS le ministre de la Justice et garde des Sceaux Tayeb Belaïz.

Le ministre britannique de l’Intérieur Alan Johnson avait demandé le 1er décembre un délai supplémentaire, jusqu’au 29 janvier, pour rendre sa décision concernant l’extradition de Khalifa.

M. Johnson devait à l’origine rendre sa position — positive ou négative — avant le 24 octobre mais avait obtenu quelques jours avant la date butoir un premier report, au 7 décembre.

La justice britannique a autorisé en juin l’extradition vers son pays de M. Khalifa, condamné en Algérie par contumace en mars 2007 à la réclusion à perpétuité notamment pour faillite frauduleuse. Il appartient au ministre de l’Intérieur de valider la décision in fine.

M. Khalifa a été reconnu coupable en Algérie d'”association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux.

Il s’est réfugié à Grande-Bretagne en 2003 lorsqu’a éclaté le scandale financier de la Khalifa Bank et de plusieurs entreprises de son empire et a été arrêté le 27 mars 2007 sur le territoire britannique. dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, près de Paris.

La France a également déposé une demande d’extradition auprès de Londres mais son examen a été gelé, dans l’attente d’une décision définitive sur la demande algérienne, qui prévaut sur celle de Paris.